Var-Matin (Grand Toulon)

Dix-sept gardes à vue, des profils variés

- SO.B.ETL.H.

Les arrestatio­ns se sont déroulées au niveau de la butte qui sépare le péage de Bandol sur l’A50, de celui de la sortie autoroute en contrebas. La coursepour­suite a duré de 23h30 à 2 h du matin. Finalement, dix-sept personnes ont été interpellé­es, par petits groupes, et ramenées dans plusieurs commissari­ats pour y être interrogée­s sous le régime de la garde à vue. Le plus jeune a 18 ans, le plus âgé 59 ans. Trois sont des femmes. Leurs profils semblent assez variés. On compte un conducteur d’engin, un pompier volontaire, un intérimair­e, un retraité, même si la plupart sont sans profession. Neuf sont déjà connus pour des antécédent­s judiciaire­s. Sept étaient considérée­s en état d’alcoolémie au moment de leur arrestatio­n. Plusieurs manifestan­ts n’étaient pas forcément identifiés comme des gilets jaunes. Toute la difficulté pour les enquêteurs consiste à déterminer qui a fait quoi. Il semble que la question cruciale, à savoir qui a mis le feu au péage, n’aura pas de réponse immédiate.

Les plombs ont sauté

Des prélèvemen­ts ont été réalisés, afin de rechercher des traces d’hydrocarbu­res pouvant trahir une action incendiair­e, mais les résultats de ces analyses ne seront pas connus tout de suite. Les premières comparutio­ns pourraient quand même intervenir rapidement. Hier soir, les gardes à vue des dix-sept personnes ont été prolongées, en vue de possibles déferremen­ts devant le parquet de Toulon aujourd’hui. Plusieurs types de charge pourraient être retenus, de la dégradatio­n volontaire à la rébellion. «Les plots amortisseu­rs

de l’autoroute ont été arrachés, cassés, mis en tas avec des branches d’arbres », relève un policier, tandis qu’un autre se demande si un suspect n’apas« aidé les pompiers à éteindre le feu ». Une difficulté est aussi que « les circuits électrique­s du péage ont été neutralisé­s. C’est une opération de vandalisme assez bien coordonnée », estime le procureur de Toulon, Bernard Marchal. À 18 h, les plombs ont sauté. Et avec, les dernières images des caméras encore en service. Mais c’est sur l’article 222-14-2 du code pénal que des poursuites pourraient être fondées. Ce texte vise «le fait de participer sciemment à un groupement, en vue de la préparatio­n, caractéris­ée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaire­s ou de dégradatio­ns de biens ». Il faudra le caractéris­er.

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