Fermeture d’une école «salafiste» à Marseille
Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé, hier, la fermeture d’une école «clandestine» considérée comme «salafiste», qui accueillait une vingtaine d’élèves dans les quartiers Nord de Marseille. « C’est une école clandestine qui ne correspond pas aux règles que nous avons fixées depuis le mois de juillet dernier» durcissant le régime des écoles privées hors contrat pour éviter les dérives, a déclaré le ministre sur BFMTV. « Ce n’est pas la première et ce n’est pas la dernière», a-t-il ajouté, promettant d’autres fermetures dans les semaines à venir. « Désormais, lorsqu’une école peut poser un problème notamment du point de vue de l’ordre public ou du point de vue du respect des règles de base de l’Éducation nationale, (...) nous nous sommes mis en situation de pouvoir la fermer », a souligné le ministre. Dans le cas présent, «il y a eu un mensonge» sur la situation des enfants : « tous les matins, ils étaient accompagnés dans ce lieu qui ne ressemble pas à une école, qui est un groupe de salles», a-t-il poursuivi. « Ces enfants seront re-scolarisés dans des écoles publiques, leurs familles seront reçues». «Nous ne voulons pas que des enfants se fassent endoctriner de cette façon-là », a déclaré le ministre, jugeant qu’il s’agissait d’un « phénomène de société ». La loi durcissant le régime des écoles libres hors contrat était notamment destinée à lutter contre «l’embrigadement» d’élèves par l’islam radical et à trouver « un juste équilibre entre liberté d’enseignement et protection des enfants».