Var-Matin (Grand Toulon)

Par un trou de souris

Les Raphaëlois ont souffert mille maux pour disposer d’une belle équipe provençale (32-30). L’essentiel est assuré, mais au terme d’un match à oublier pour les Varois

- JEAN CLAUDE BAILICHE

L’apnéiste Stéphane Mifsud est originaire d’Istres. Mais hier soir au palais des sports JFK, ses concitoyen­s handballeu­rs sont loin d’être restés en immersion dans un match de la 13e et dernière journée des rencontres aller de Starligue au cours duquel les Provençaux ont décidément démontré toute leur aptitude à voyager et inquiéter quelques gros poissons de l’élite. Face à des Raphaëlois impliqués et appliqués, mais bien trop brouillons lors des trente premières minutes, l’ancien Varois Nicolas Boschi et ses partenaire­s ont joué crânement leur chance afin de relever un défi de taille, celui de remporter - enfin – leur première victoire de championna­t de la saison. En vain toutefois, puisque les Varois sont tout de même parvenus à faire la différence en seconde période (32-30).

Tout près du crash

Mais que ce fut dur ! Notamment lors d’une première mi-temps où les Istréens ont, surprise, quasiment fait toujours la course en tête. Sans pour autant parvenir à réaliser le moindre break (45, 10-11, 15-16) malgré l’excellente prestation de leur pivot monténégri­n Kankaras, auteur de six buts, ou du feu-follet demi-centre Crépain. Les Raphaëlois, de leur côté, s’en sont notamment remis à leur ailier droit Vigneron, très à l’aise encore sur son aile ou sur la puissance de leur bulldozer roumain Simicu. À la pause (17-17), on était bien éloignés cependant des Varois conquérant­s du mercredi précédent en coupe de la Ligue contre Chambéry ! Et ce n’est pas vraiment la seconde mi-temps qui a rassuré les supporters locaux. Car si, dans l’ensemble, les hommes de Da Silva ont pris les choses en main, cela n’a jamais été de façon très ferme (19-17, 20-22 puis 25-23). Ce n’est qu’à la 52e que le SRVHB a fait un premier break significat­if (29-26). Avant de l’accentuer (31-27, 56e). Mais hier soir, ce n’était vraiment pas du grand Saint-Raphaël à l’image d’un Popescu en panne d’efficacité dans ses cages, d’un Caucheteux alternant le chaud et le froid (9 buts tout de même) et en vérité d’une formation un peu à bout de souffle en cette fin d’année. Le baroud d’honneur des Istréens impulsé par Kankaras (31-30, 59e) en est la démonstrat­ion. Car à 15 secondes du terme du match, les Aviateurs avaient encore la balle de l’égalisatio­n entre les mains. Elle s’est envolée…

 ?? (Photo Philippe Arnassan) ?? Auteur d’un quatre sur quatre au tir, Arthur Vigneron est l’une des rares satisfacti­ons de la soirée.
(Photo Philippe Arnassan) Auteur d’un quatre sur quatre au tir, Arthur Vigneron est l’une des rares satisfacti­ons de la soirée.

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