L’hôpital, la police et le parquet travaillent main dans la main
Mardi à Porquerolles, l’autorité portuaire de TPM a organisé le sixième comité de pilotage du projet européen Nectemus. Outre le port de Toulon, Nectemus regroupe la province et le port de Livourne, la Sardaigne, la Corse et la commune de Porto-Vecchio. Ce projet, d’un budget de plus de 700 000 euros, est financé à 80 % par le fonds européen pour le développement économique et régional (Feder). Il s’inscrit dans le programme européen Marittimo, programme Interreg Italie-France maritime, dont l’objectif est la cohésion territoriale de l’aire concernée (Paca, Corse, Sardaigne, Ligurie et Toscane). Ce programme représente près de deux cents millions d’euros d’investissements sur la période 2014-2020. Le comité de pilotage, dirigé par TPM, a permis de détailler le processus d’élaboration du plan d’action, dont la finalité est d’améliorer la circulation des passagers en supprimant les goulets d’étranglement au niveau des interconnexions maritimes dans l’aire de coopération.
Que la vie des uns et des autres soit facilitée. C’est le but affiché par la convention hôpital-police-justice signée, hier dans la salle du conseil de l’hôpital Sainte-Musse, entre le centre hospitalier intercommunal Toulon - La Seyne (CHITS), la direction départementale de la sécurité publique et le parquet de Toulon. Grâce à un travail collectif, a souligné Michel Perrot, le directeur du CHITS, «les relations entre l’hôpital, sur ses sites de Toulon et de La Seyne, et les services de l’État sont désormais organisés et simplifiés ». Et de préciser: « Ces rapports doivent être les plus simples possibles, dans des situations parfois un peu crispées, voire de crise. »
Un volet «attentat»
Le document prévoit ainsi des procédures d’alerte des forces de l’ordre et facilite les démarches avec les services de sécurité de l’État et la transmission de l’information judiciaire. Concrètement, il s’agit pour l’ensemble des signataires de rendre les démarches plus rapides, plus efficaces. En cas, par exemple, de plainte après des incidents ou de suites pénales à donner après des faits qui se dérouleraient dans l’enceinte de l’établissement de santé. Mais également lorsque les policiers doivent conduire des personnes appréhendées à l’hôpital. « L’objectif de la police, c’est d’être sur le terrain, pas de perdre du temps, explique José Casteldaccia, directeur départemental de la sécurité publique adjoint. Cette convention permet une prise en charge priorisée et ainsi les policiers peuvent rapidement retourner sur le terrain. » Le commissaire divisionnaire ajoute que pour faire face à des actions terroristes, tant au sein de l’hôpital, que dans le cas où des victimes d’attentat devraient être prises en charge dans l’établissement, « un diagnostic a été réalisé et des points névralgiques ont été identifiés, afin d’être le plus réactif possible ».
Le parquet s'ouvre
Cette convention est la déclinaison locale d’un protocole national de 2010. Pour autant, l’hôpital et les services de l’État n’ont pas attendu huit ans pour travailler main dans la main. «Nous employions alors d’autres modalités », indique Michel Perrot, tandis que José Casteldaccia ajoute : « Le travail accompli pour mettre en place cette convention nous a permis de mieux nous connaître. » Une meilleure connaissance aussi pour le parquet de Toulon, qui, jusqu’ici restait assez difficile d’accès, reconnaît Laureline Van Iseghem, cheffe de cabinet de Bernard Marchal, procureur de la République de Toulon. « Le parquet de Toulon veut désormais s’inscrire dans une dynamique d’échange et d’amélioration, afin notamment de s’impliquer davantage avec les instances locales. »