Malus automobile : une baisse pour ?
En 2018, le malus s’appliquait à partir de 120 g/km de CO2, avec une pénalité débutant à 50 €. En 2019, trois nouvelles graduations sont introduites, de 117 à 119 g/km, correspondant à 35, 40 et 45 €. Au-delà de 120 g/km, en revanche, le montant des pénalités sera globalement en baisse (de -8 à -1 830 € selon les niveaux), le seuil du supermalus de 10 500 € remontant pour sa part de 185 à 191 g/km. Mais il ne s’agit pas d’un vrai cadeau. Depuis son entrée en vigueur le 1er septembre dernier, le nouveau cycle WLTP d’homologation des véhicules fournit en effet des chiffres de consommation plus proches de la réalité que l’ancien cycle de mesures NEDC. Sauf que ces informations plus réalistes impliquent aussi des émissions de CO2 plus élevées qu’avant, assorties de plus gros malus. Cette baisse apparente ne fait donc que compenser l’augmentation des données officielles d’émissions de CO2. Autre mesure destinée à assurer la transition (cette fois pour le système informatique d’immatriculation des véhicules, qui n’est pas encore adapté aux subtilités du cycle WLTP) : le gouvernement a prévu d’appliquer pendant un an un cycle provisoire. Baptisé « NEDC corrélé » et calculé à partir des données du cycle WLTP, il aboutit à des chiffres plus favorables, sans toutefois descendre aussi bas que les anciennes données NEDC. Ces deux mesures transitoires (minoration des pénalités et application d’un cycle provisoire) devraient permettre au consommateur de connaître un répit en 2019 concernant le malus, sans qu’il bénéficie pour autant d’une réelle baisse par rapport à la situation d’avant le 1er septembre dernier.