Patiner au pied du Rockefeller center
Pas de sapin à la maison, mais les immenses arbres décorés autour de la patinoire du Rockefeller center. Aissa, Anna et leurs trois enfants, Adam, 13 ans, Ali, 5 ans, et Aya, 4 ans, fêtent Noël en plein coeur de Manhattan. « Un rêve » pour le père de famille, qui a aussi toujours voulu voir Washington et les chutes du Niagara, à la frontière canadienne. C’est là que se poursuivra leur voyage de trois semaines dans l’est américain, après leurs fêtes new-yorkaises. Une habitude qu’ils ont prise depuis quelques années : passer Noël tous les cinq dans une capitale. Après Londres en 2016 et Berlin en 2017, Aissa et Anna n’ont toutefois pas réussi à se mettre d’accord sur une destination européenne et ont donc choisi de mettre le cap outre-Atlantique.
« Pas gavés de cadeaux »
Au départ, c’est pourtant un peu contraints et forcés que le couple et leur premier enfant, Adam, ont d’abord fêté Noël loin des leurs. Alors qu’en 2010, Aissa était enseignant en Polynésie, la famille n’avait pu rentrer en métropole pour les fêtes. Ils avaient alors choisi de passer quelques jours en Californie, à San Diego, réveillonnant au restaurant. «Nous avions été surpris de trouver autant de monde dans un établissement, se souvient Aissa. C’était très agréable ! » En 2014, de retour en France et alors que la famille s’était agrandie à deux reprises, notamment avec l’arrivée d’Aya, encore nourrisson au moment des fêtes, Aissa et Anna, désormais installés à Six-Fours, avaient décidé de ne pas faire la route jusqu’en Franche-Comté. Depuis, c’est ainsi qu’ils fêtent Noël : tous les cinq, loin. Un voyage en cadeau, en somme, car même si le Père Noël apporte quelque chose aux enfants, «ils ne sont pas gavés de cadeaux», précise Anna. Les présents sont d’ailleurs achetés sur place, un peu comme des souvenirs de voyage.
Offrir le goût de la découverte
Et c’est surtout ça que leurs parents veulent offrir à Adam, Ali et Aya : « Le goût de la découverte, l’envie de connaître d’autres pays, d’autres cultures. Cette excitation qu’ils ont à voyager, c’est magique ! » Aissa reconnaît toutefois que « la course aux familles était épuisante». Il se souvient de la route à faire jusqu’en Franche-Comté, du peu de temps finalement passé avec les uns et les autres, du retour à la maison, épuisé par les vacances… « Tout ce qu’on en retirait, c’était une fatigue immense ». En faisant « le choix de vacances sans stress », Noël est redevenu « un moment de communion » pour Aissa, Anna et leurs enfants : « Ce sont des instants qui passent vite et qu’il faut saisir. » Bien sûr, les familles du couple ont un peu de mal à comprendre : « Ils nous trouvent égoïstes… Mais nous leur rendons visite en été et en profitons bien à ce moment ». « Quand Adam, Ali et Aya décideront de faire Noël loin de nous, évidemment, on sera écoeuré ! », rit le papa… pour l’instant !