Trois pistes à l’étude pour sauver la plage de Mar-Vivo
Afin de préparer au mieux la prochaine saison estivale, les services de la ville et de la métropole planchent actuellement sur la meilleure manière de réensabler la plage
Même en hiver, la question du devenir du site de MarVivo – où le sable est régulièrement emporté par la mer, privant les estivants de plage – préoccupe les élus seynois. Au point que, lors du dernier conseil municipal, le sujet s’est invité dans le débat. Et ce, à l’initiative de l’opposante Nathalie Bicais : « Que va-t-il se passer pour l’été prochain ; quelles solutions sont à l’étude pour le court, le moyen et le long terme ? », a demandé l’élue à la majorité. « Trois pistes sont suivies simultanément et il y a trois études en cours, a répondu Raphaële Leguen, première adjointe au maire, en charge du dossier. Pour le court terme, et afin de réensabler la plage, une demande d’autorisation est en cours auprès des services de l’État. On a validé le type de sable à utiliser pour le rechargement. Dans ce cadre, on sollicite la commune de Bormes pour voir si leur sable est compatible en terme de granulométrie. Et puis il y a toujours la possibilité d’utiliser du sable provenant du port de Saint-Elme ».
« Aboutir à quelque chose de pérenne »
« Pour le moyen terme, poursuit Raphaële Leguen, une étude est engagée par TPM et la DDTM afin de
(1) protéger l’espace. Et pour le long terme, une étude porte sur la totalité de la plage, la courantologie et la gestion du sable afin d’aboutir à quelque chose de pérenne ». A cet égard, précise le maire Marc Vuillemot, « TPM explique que cette question va de pair avec l’avivement du port de Saint-Elme ». Le lien est en effet connu depuis bien longtemps : la construction de la jetée a modifié les courants dans la baie, accélérant l’érosion de la plage de Mar-Vivo. D’où l’étude commandée par les pouvoirs publics afin de reconfigurer le petit port de pêche. « Mais pourquoi ne pas intervenir aussi au niveau de la digue – construite à l’époque de Scaglia, et aujourd’hui affaissée – qui piège le sable du côté extérieur ? Pourquoi ne pas utiliser une suceuse pour ramener le sable sur la plage ? », questionne Nathalie Bicais, évoquant une option préconisée, notamment, par le collectif des riverains de Mar-Vivo.
Une grue pour remonter le sable ?
« Nous nous en remettons aux professionnels de TPM qui, eux-mêmes, consultent des experts sur cette question, indique Marc Vuillemot. Certaines communes, comme Hyères et Saint-Cyr,
ont utilisé ce type de matériel mais la DDTM n’y est pas favorable, pour des problèmes de turbidité notamment ». Et Raphaële Leguen d’évoquer une autre option : «On peut envisager le recours à une grue dotée d’un bras long pour remonter le sable qui est devant la digue ».
Autant de pistes à creuser rapidement afin de limiter, autant que possible, le type de situation rencontré l’été dernier et qui a contraint nombre d’estivants à aller se baigner ailleurs. 1. Direction départementale des territoires et de la mer.