Var-Matin (Grand Toulon)

La Plagne: sauvetage d’un enfant enseveli  minutes sous une avalanche

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« propos diffamatoi­res ». Que faisait M. Benalla au Tchad début décembre et pourquoi a-t-il rencontré le président Idriss Déby avant la visite d’Emmanuel Macron à N’Djamena samedi et dimanche? Les versions de l’Élysée et de M. Benalla concordent sur ce point: aucune mission officielle ou officieuse pour le chef de l’État.

Une aide à des patrons du Moyen-Orient

Dans un communiqué, l’ancien chargé de mission de l’Élysée explique qu’il accompagna­it «une délégation économique étrangère dans le cadre d’investisse­ments qu’ils vont effectuer sur place » ,pourun projet industriel de 250 millions d’euros. « Ça n’a rien à voir avec Emmanuel Macron, rien à voir avec l’Élysée, rien à voir avec la présidence de la République », a assuré l’entourage de l’ancien collaborat­eur. Selon cette source, Alexandre Benalla a « donné un coup de main » à « quelqu’un qu’il connaît depuis 2012 ». Il s’agissait de « grands patrons du MoyenOrien­t (...) susceptibl­es de créer 3 000 emplois au Tchad, de construire des usines», a dit le chargé de mission à l’Express, sans en préciser les noms. Durant sa mission à N’Djamena début décembre, le jeune expert en protection des personnali­tés a notamment rencontré pendant deux heures le président tchadien Idriss Deby, allié clé de la France dans les opérations antidjihad­istes au Sahel. Mise en lumière lundi par le journal Le Monde, cette visite et ce rendez-vous de haut niveau ont soulevé des interrogat­ions, poussant l’Elysée à une clarificat­ion. Notamment parce qu’elle a eu lieu trois semaines avant la visite du président Macron à N’Djamena, pour un réveillon de Noël ce week-end auprès des troupes françaises.

« Je ne me tairai plus »

« Quelles que soient les démarches qu’entreprend M. Benalla, il n’est pas un émissaire officiel ou officieux de la présidence de la République. S’il se présentait comme tel, il est dans le faux », a assuré l’Élysée mardi soir. Mais l’ancien chargé de mission n’a pas apprécié. « Je ne peux pas accepter de tels propos prononcés par certaines personnes de l’entourage du président de la République », a déploré M. Benalla, les qualifiant de «diffamatoi­res», «calomnieux» et «irresponsa­bles ». Selon lui, ces personnes veulent « saccager » ses vies familiale et profession­nelle. Il menace: « Je ne me tairai plus ». L’ancien collaborat­eur de l’Élysée a par ailleurs affirmé avoir «tenu informé la plus haute autorité française de l’ensemble de (s) es déplacemen­ts à l’étranger, et de leur nature ». «Alexandre Benalla n’a pas informé l’Élysée de ses déplacemen­ts avant de les effectuer, mais uniquement de manière récente la semaine dernière», alors qu’émergeaien­t les premières « rumeurs de presse », a répondu la présidence hier. Âgé de  ans, le garçon venait de quitter une piste balisée, de la station de La Plagne en Savoie, en compagnie de ses parents lorsqu’il a été emporté peu après  heures par une coulée de  mètres sur  mètres. L’enfant a été retrouvé conscient une quarantain­e de minutes plus tard par un chien des secouriste­s du peloton de gendarmeri­e de haute montagne (PGHM) de Courchevel, qui sont intervenus en relais des pisteurs de la station, arrivés sur place peu après l’accident pour sonder la neige. « C’est un miracle car il ne portait pas de détecteur de victimes d’avalanches (DVA). Les chances de survie sont infimes après quinze minutes sous la neige. Il a eu beaucoup de chance que le chien ait marqué à un endroit », ont souligné les secours. Le jeune garçon s’en tire avec une jambe cassée. Il a été transporté à l’hôpital de Grenoble où il a été placé en observatio­n

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(Photo AFP) Alexandre Benalla.

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