Var-Matin (Grand Toulon)

La controvers­e entre Benalla et l’Élysée vire au bras de fer

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Parole contre parole : la nouvelle controvers­e autour d’Alexandre Benalla a tourné hier au bras de fer médiatique entre l’ancien chargé de mission et son ex-employeur, la présidence de la République. L’ancien conseiller d’Emmanuel Macron a affirmé avoir continué d’échanger avec le chef de l’État après son licencieme­nt en juillet, s’attirant en réponse l’accusation, par l’Élysée, d’entretenir « tout un faisceau de contrevéri­tés et d’approximat­ions» pour «se venger ». Avec Emmanuel Macron, « nous échangeons sur des thématique­s diverses. C’est souvent sur le mode “Comment tu vois les choses ?” », assure M. Benalla dans un entretien avec Mediapart mis en ligne dans la nuit de dimanche à hier. « Cela peut aussi bien concerner les “gilets jaunes”, des considérat­ions sur untel ou sur untel ou sur des questions de sécurité. » Il explique avoir continué à communique­r régulièrem­ent avec le chef de l’État via la messagerie Telegram, précisant en avoir conservé la preuve sur son téléphone portable. À BFM TV, M. Benalla a affirmé que le dernier échange datait du 24 décembre. Ces échanges, ainsi qu’avec d’autres membres de la présidence, ont selon lui eu lieu jusqu’aux récentes révélation­s sur l’utilisatio­n d’un passeport diplomatiq­ue pour des voyages d’affaires en Afrique : « Là, le lien est coupé. »

« Faisceau de contrevéri­tés et d’approximat­ion »

« Nous ne souhaitons pas poursuivre un dialogue par presse interposée avec M. Benalla qui se venge de son licencieme­nt pour faute grave en entretenan­t tout un faisceau de contrevéri­tés et d’approximat­ions », a déclaré l’Élysée. Fabrice Arfi, journalist­e de Mediapart, a cité dans l’après-midi un message reçu de Sylvain Fort, le directeur de communicat­ion de l’Élysée, soulignant que «rien n’interdit à AB [Alexandre Benalla, Ndlr] d’écrire au PR [président de la République, Ndlr] » , et « que celuici a pu accuser une ou deux fois réception. Mais jamais le PR n’a sollicité d’AB ni confié à celui-ci de tâche particuliè­re comme AB l’indique dans son interview ». « Nous ne confirmons rien », a ensuite affirmé l’Élysée à l’AFP, en réponse à la question de savoir si des échanges avaient eu lieu.

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