Var-Matin (Grand Toulon)

« L’ampleur des dégâts » retardera la réouvertur­e

Depuis le 17 novembre, les Gilets jaunes sont mobilisés aux péages de Bandol et de La Ciotat sur l’A50. Des lieux de manifestat­ions qui ont connu de nombreuses et régulières dégradatio­ns

- L. H.

Mardi 1er janvier, à 20 h 40, le péage de La Ciotat a de nouveau été victime de détériorat­ions, obligeant une interventi­on des forces de l’ordre ainsi qu’une énième coupure, dans les deux sens de circulatio­n, de plusieurs heures.

Situation inquiétant­e

Les fils d’alimentati­on ont été sectionnés, le courant a été entièremen­t coupé et du matériel a de nouveau été fortement endommagé, expliquait, hier, Vinci Autoroute. Et ce n’est pas le seul péage du départemen­t qui a été victime des casseurs ce soir-là. Des cabines ont également été incendiées au niveau de La Barque (Aix). On est désemparé face à ce type d’événement récurrent. » Et cette situation inquiète de plus en plus le gestionnai­re autoroutie­r : « C’est une véritable catastroph­e. Toutes les nuits nous sommes victimes de dégradatio­ns avec plus ou moins de violences. On ne peut plus faire notre métier correcteme­nt. Nous sommes obligés d’envoyer des équipes quotidienn­ement sur des réparation­s entraînées par des actes malveillan­ts. Le personnel travaille sans relâche pour réparer la casse dans un climat particuliè­rement tendu. On aimerait pouvoir revenir à notre coeur de métier, celui de la gestion autoroutiè­re. Les automobili­stes, tout comme nous, sommes otages, depuis trop longtemps, de ces manifestat­ions violentes. »

Bandol dans l’incertitud­e

Et si la priorité de Vinci Autoroute est évidemment de remettre au plus vite en état le réseau autoroutie­r, l’entreprise ne cache pas son inquiétude au sujet des travaux à Bandol. « L’ampleur des dégâts est considérab­le sur cette partie de l’autoroute, continue la société. On découvre de nouvelles dégradatio­ns tous les jours et nous sommes tenus de faire de nouvelles expertises complément­aires. On pensait tenir le bon bout et avancer correcteme­nt en terme de réparation­s mais ce n’est finalement pas le cas. On est dans la constatati­on et la désolation. On fait un pas en avant deux en arrière et on ne sait pas quand l’autoroute pourra rouvrir .» Des dégradatio­ns qui font d’ores et déjà l’objet de dépôts de plaintes, et ce de manière systématiq­ue.

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(Photo Frank Muller) Depuis le  décembre, la barrière de péage de Bandol est impraticab­le à la suite d’un incendie. Les automobili­stes sont déviés par la sortie  jusqu’à nouvel ordre.

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