« C’est sécurisant, ça apporte un vrai plus »

À Solliès-Ville, la société de chasse la Grive fut la première à acquérir dix boîtiers Protect Hunt (les chasseurs de La Londe viennent aussi de s’équiper). Un achat sur les fonds propres de la société, avec une participation de la fédération des chasseurs du Var. Christian Barberis, président de la Grive : « J’ai toujours oeuvré pour la sécurité dans nos battues parce que les forêts sont de plus en plus fréquentées. Nous avons acheté dix boîtiers que nous utilisons surtout sur les lignes de tirs ». Le chasseur paramètre lui-même sa zone de tir en la balayant horizontalement avec son arme et en pressant les boutons du boîtier. Trois bips confirment le réglage. Quand le fusil pointe vers une cible hors zone, le boîtier s’enclenche et l’arme vibre. « C’est aussi fort qu’une vibration de téléphone potable, on ne peut pas se tromper », dit le président. A-t-il lui-même fait l’expérience d’une visée non paramétrée ? « Non parce que nos postes sont bien délimitées, personne ne doit bouger. Mais le boîtier est très utile pour certains chasseurs qui, quand ils suivent une bête, perdent la notion des ° d’angle. C’est ce qu’on appelle l’effet tunnel. » D’une façon générale, cette aide à la chasse est sécurisante pour les pratiquants. « Comme tout outil qui améliore nos connaissances, c’est un vrai plus en terme de sécurité, conclut Christian Barberis. J’ai  ans et je chasse depuis toujours, je pense que les chasseurs sont obligés de se remettre eux-mêmes en question car tout a beaucoup évolué en forêt : les mentalités mais aussi le nombre de personnes et les armes elles-mêmes. Les chasseurs qui ne respectent pas l’angle de tir de ° sont inconscients. Mais je pense qu’aujourd’hui, les chasseurs ont pris conscience de l’impératif de sécurité. »