Le rôle important du sémaphore
Un plaisancier, seul à bord de son voilier de 8 m, a été secouru par des militaires de la Marine nationale, mercredi matin au large de l’île de Porquerolles. Le bateau avait démâté par des conditions de vent de 30 noeuds (55 km/h), une mer formée avec des creux de 3 m et une houle d’Ouest de 3 noeuds. « L’opération a été compliquée par les mouvements erratiques du bateau, complètement à la dérive. Le mât cassé a permis de descendre assez bas, mais il a fallu s’y reprendre à deux fois pour que la victime saisisse le bout lancé par le plongeur sauveteur », explique le pilote d’hélicoptère. L’alerte avait été lancée par le plaisancier sur le canal 16 de la VHF à 8 h 54, relayée par le Crossmed à l’un des deux équipages héliportés de la flottille 36F qui se tiennent à disposition 24/24h sur la base aéronavale d’Hyères. Le Panther a décollé à 9 h 10 avec à son bord, un pilote (Thomas), un copilote (Thibault), un treuilliste (Matteo) et un plongeur sauveteur (Jean-François). La position du voilier avait été précisée par le sémaphore de Porquerolles qui a réussi à goniométrer le signal perçu in extremis. Le skipper en difficulté ne répondant plus aux appels, l’équipage du Panther a décidé de suivre le relèvement indiqué par le sémaphore. Prenant le cap 204°, l’hélico de la Marine a été rejoint par celui des douanes, avec lequel il s’est partagé la zone de recherche. «S oudain, une voix a émergé de la radio : “I can see a helicopter, I am north of your position », explique le pilote. Guidé par la voix à l’accent slave, l’équipage de l’hélicoptère de la Marine nationale finit par apercevoir le voilier. Après plusieurs tentatives, le plongeur sauveteur finit par être déposé à bord. Le skipper est remonté puis conduit à l’hôpital Sainte-Anne des Armées de Toulon. Cet homme de 60 ans, originaire d’Europe de l’Est et de bonne constitution, ne souffre que d’une légère hypothermie. Il se remet doucement de sa mésaventure.