Var-Matin (Grand Toulon)

David Casteu veut hisser le pavillon bleu Sherco plus haut

- GIL LÉON

Jamais deux sans trois? Surtout pas ! Après avoir échoué à la porte du top 10 l’an dernier (11e) comme en 2017 (13e), le commando Sherco TVS Rally Factory orchestré par David Casteu a la ferme intention de hisser son pavillon bleu plus haut. « Il s’agit déjà de ma troisième édition en tant que team manager », lance le Varois qui a changé de casquette après avoir écrit quelques belles histoires sur les pistes du Dakar des deux côtés de l’Atlantique (13 participat­ions, 2e en 2007, 3 victoires d’étape en 2006, 2010 et 2013). « Franchemen­t, je suis fier du boulot accompli jusqu’à maintenant. Chez Sherco, beaucoup de choses ont changé, évolué, en peu de temps. Fin février, nous allons inaugurer de nouveaux ateliers. Vous savez, le rallye-raid est devenu une discipline importante. On développe beaucoup de pièces. À présent, il faudrait concrétise­r cette progressio­n sur le terrain. Je pense que nous avons les moyens d’animer la bagarre aux avant-postes. Et, peut-être, de figurer dans les 5 premiers à l’arrivée de cette course qui s’annonce très éprouvante et fertile en rebondisse­ments. »

Adios Joan Pedrero, bonjour Michaël Metge

Si tous les regards scruteront d’abord le combat des chefs opposant l’armada KTM - encore et toujours invincible ? - aux géants nippons Honda et Yamaha en quête d’un retentissa­nt come-back au sommet, nul doute que le « Petit Poucet » français va jouer sa chance à fond. Avec un nouveau porte-drapeau tricolore en la personne de Michaël Metge, successeur de Joan Pedrero. Porteur d’eau de Cyril Després chez Yam’ puis de Joan Barreda Bort dans le camp Honda, le Gardois de 39 ans se voit confier un statut de leader dont il veut être digne. « Michaël a toutes les cartes en main pour gravir cet échelon », précise Casteu. « L’an dernier, il avait pointé à la 5e place provisoire du Dakar avant d’abandonner. Ensuite, il s’est super bien intégré chez nous comme le démontrent les victoires à la Baja Aragon et à la Panafrica. Son arrivée s’avère aussi bénéfique pour Adrien (Metge) ,le petit frère qui a une revanche à prendre en Amérique du Sud. Entre eux, je sens une chouette émulation ! » Contraint à déposer les armes dès la 2e étape, en 2018, après une chute douloureus­e, Adrien Metge (32 ans) aimerait en effet effacer ce noir souvenir de sa mémoire. Le constructe­ur français compte également dans ses rangs deux autres ambassadeu­rs : l’Indien Aravind Prabakhar (33 ans) - « blessé au poignet, il va y aller crescendo, sans pression, en espérant aller au bout, contrairem­ent à 2017 et 2018 » -et l’Espagnol Lorenzo Santolino, rookie ambitieux. « Ancien champion du monde junior d’enduro, c’est un bon pilote, extrêmemen­t intelligen­t », souligne le patron au sujet du natif de Salamanque (31 ans). « Il a beaucoup travaillé et roulé ces derniers temps afin d’assimiler les spécificit­és de la discipline. Attention, je le vois capable de finir meilleur débutant. Pourquoi pas dans le top 15 ? » Une certitude : les uns et les autres chevaucher­ont une monture taillée sur mesure pour la mer de sable qui les attend. « Si la nouvelle 450 Rally est déjà prête à courir, on a préféré aligner là l’ancienne version », conclut Casteu. « Celle-ci bénéficie d’une préparatio­n spéciale pour ce terrain. Elle est stable, agile, avec beaucoup de puissance à bas régime. De quoi tirer son épingle du jeu dans les dunes péruvienne­s. » Avis d’expert...

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(Photo DR) L’ambition d’Adrien Metge ? Aller vite et loin !
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(Photo Cyril Dodergny) Team manager du commando Sherco pour la troisième année de rang, David Casteu espère voir ses hommes titiller les géants KTM, Honda et Yamaha.

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