La justice donne son feu vert pour le futur cinéma
C’est peut-être la fin d’un long, très, très long feuilleton. Les juges du tribunal administratif de Toulon viennent en effet de rendre leur décision, suivant en cela les conclusions du rapporteur public émises le 18 décembre dernier : le permis de construire accordé par la municipalité en 2016 pour un projet de complexe cinématographique dans l’Atelier mécanique est bel et bien valable. N’en déplaise, donc, à la Confédération environnement Méditerranée qui l’avait attaqué sur un supposé non-respect de la loi littoral, ainsi que des problématiques de stationnement, de circulation et de dépollution du site qui, pour la justice, ne sont finalement pas avérés.
Deux ans de travaux
Des questions restent toutefois en suspens : d’abord, l’association environnementale basée à La Seyne fera-telle appel de ce jugement? Ces militants déterminés ne cessent de rappeler par ailleurs que la cour administrative de Marseille a relevé l’an dernier un « vice de procédure» quant au choix de l’opérateur pour mener à bien la reconversion du site. Pour la Ville, toutefois, il ne s’agit pas là d’une menace juridique susceptible de remettre à plat le dossier. Autre interrogation – et c’est lié – quand les travaux de cet ambitieux pôle de loisirs qui comporterait, outre un cinéma, hôtel et commerces, prévu aux Mouissèques dans le squelette de l’une des dernières friches industrielles des anciens Chantiers, démarreront-ils ? Seules certitudes: on sait que le chantier, colossal, durerait environ deux ans et coûterait la bagatelle de 30 millions d’euros à la société Quartus. Tous les regards se tournent ainsi désormais vers cette entreprise qui porte, en quelque sorte, les attentes de toute une ville depuis près de trente ans.