Municipales : le PS défend une union locale derrière un programme
Grand débat national, européennes et forcément élections municipales à Hyères... À l’occasion d’un point, le secrétaire de la section hyéroise Bernard Pothonier et le secrétaire adjoint Jean-Pierre Morillon ont évoqué l’actualité nationale et locale.
Participation au grand débat
S’ils n’ont pas eu l’occasion de le faire samedi dernier lors de la première réunion hyéroise dans le cadre du Grand débat national voulu par le Président (Var-matin de dimanche), les deux responsables socialistes comptent bien participer à un prochain rendez-vous. « Il faut participer au débat, affirment-ils, même si nous ne serons peut-être pas satisfaits des propositions faites à son issue. » Dans le cadre des sujets mis sur la table de ces échanges organisés un peu partout en France, ils se disent favorables « au vote obligatoire accompagné d’une reconnaissance du vote blanc » ou encore à la mise en place du RIC (Référendum d’initiative citoyenne). « Mais si c’est la méthode Chouard c’est non ! Il faut déterminer
(1) son champ d’application et les modalités d’organisation. La représentativité, c’est 5 % du corps électoral ».
(2) En matière de fiscalité, le secrétaire de section souhaite un rééquilibrage entre la TVA et l’impôt sur le revenu.
« Quelle Europe voulons-nous ? »
« Quelle Europe voulons-nous ? », s’interrogent Messieurs Pothonier et Morillon à propos du scrutin de mai prochain. Et de répondre : « Elle doit être sociale avec une harmonisation vers le haut ». Mais pour imposer une vision sociale, encore faut-il être représenté dans ce scrutin à la proportionnelle. « De Europe Écologie Les Verts à Benoît Hamon, en passant par le PS (mais sans les Insoumis), nous avons plus de points qui nous rassemblent que de divergences », veulent-ils croire même si l’union désirée n’est pas à l’ordre du jour. Les deux militants saluent la récente initiative de Raphaël Glucksman avec Place publique, qui encourage ce rassemblement à gauche.
Et les élections locales ?
Forcément, parler de politique aujourd’hui, c’est aborder les municipales de 2020 avec un candidat déjà officiellement déclaré, l’ancien maire Jacques Politi (Var-matin du 30 janvier). Le logement social, les transports en commun, la création de foyers logements, le maintien de l’activité horticole et agricole, voilà pour les priorités défendues par les socialistes dans un cadre politique qui prendra la forme « d’une union locale sur la base d’un programme, non d’une étiquette ». L’union avec qui ? « Notre principal interlocuteur est l’association Hyères citoyenne » (3), reconnaissent-ils. « Comme elle, nous travaillons sur notre programme. Et à l’automne nous ferons une synthèse ». Marcheurs, ex-socialistes, écologistes... « Nous sommes ouverts », disent-ils. «Mêmesinousne sommes pas d’accord avec le maire, c’est programme contre programme ». 1. Étienne Chouard, ardent militant du RIC, proche de personnalités d’extrême droite dont Alain Soral (Le Monde, 21 décembre 2018). 2. Seuil de voix en pourcentage pour le remboursement des frais de campagne, par exemple pour l’élection présidentielle. 3. Co-présidée par Geneviève Burki et Claude Rodriguez, et très proche du conseiller municipal d’opposition socialiste William Seemuller.