Var-Matin (Grand Toulon)

Pioli convertit son album « concept » en spectacle

Après un premier opus sorti en juillet 2017, cet auteur compositeu­r et interprète seynois prépare un spectacle pour le printemps, avant une tournée régionale, voire nationale.

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Avec une voix singulière et un univers propre, à la fois musical et visuel, Pioli, de son nom d'état civil Vincent Gonzales-Pioli, est un artiste à part. Poète, auteur de textes souvent basés sur l'émotion et des thèmes universels (l'amour, la vie, la mort…), il incarne un personnage atteint du syndrome de Peter Pan, angoissé par le temps qui passe. Entre autres particular­ités, ce Seynois de 32 ans travaille en famille : sa femme, ses frères, ses cousins, sa grand-mère collaboren­t musicaleme­nt ou vocalement sur les titres de son premier album “Monsieur le Temps”, sorti en juillet 2017. Aujourd'hui, Pioli enclenche une nouvelle étape de sa carrière : il vient de signer avec un producteur de spectacles parisien pour préparer une tournée. Entretien.

Comment avez-vous débuté la musique et quel est votre parcours ? J'ai commencé la guitare en autodidact­e à l'âge de  ans, tout en écrivant mes premières chansons, des balades folk, des chansons d'amour, des chansons d'ado… Plus tard, j'ai pris des cours de chant au conservato­ire de musiques actuelles de SixFours, durant trois ans. Parallèlem­ent, j'ai passé vers une licence profession­nelle en nouvelles technologi­es du son, qui m'a permis de travailler au studio Tandem (Toulon) en tant que formateur de musique assistée par ordinateur. Et, depuis trois ans, je suis intermitte­nt du spectacle car je veux faire de la musique mon métier.

En juillet , vous avez sorti votre premier album “Monsieur le Temps” : comment l'avez-vous réalisé et quelles ont été vos sources d'inspiratio­n ? “Monsieur le Temps”, que j’ai auto-produit, représente... sept ans de travail. C'est un album concept qui s'ouvre avec “Mon âme d'enfant” et se termine par un dialogue avec la mort, sur le titre “L'inévitable”. J'y évoque les sentiments, le temps qui passe, la nostalgie de l'enfance. Tout ce qui me tracasse… Je l'ai réalisé avec Colonel Nico (du studio Tandem, où l'album a été enregistré) en tant que directeur artistique. Mon cousin Hugo Gonzalez-Pioli (chef d'orchestre et compositeu­r de musiques de films) est intervenu pour les arrangemen­ts. Mon cousin Benoît Gonzales (musicien de la Flotte) a joué du cor. J'ai bossé aussi avec Franck Pantin au piano, le batteur Fred Ambroggi (du studio La Fabrique sonore, à Toulon). Et puis ma femme fait les coeurs sur certains titres, ainsi que ma grand-mère sur un morceau qui évoque le décès de mon grand-père.

Comment cet album a-t-il été accueilli, et quelle sera la suite ? L'accueil a été bon là où je l'ai présenté, sur plusieurs scènes varoises mais aussi dans des bars et restaurant­s. On a vendu environ  exemplaire­s. Et j'en ai envoyé plus d'un millier pour le promouvoir auprès de maisons de disques et de producteur­s. Ce qui m'a permis de rencontrer, sur Paris, le producteur Christophe Frappa. Il s'est montré intéressé par mon travail et le courant est passé entre nous. Sa vision me correspond, notamment l'idée qu'on s'engage sur le long terme pour réaliser mon projet de spectacle qui va mêler musique et vidéos.

Avec ma femme, je viens de créer le label Will Records, domicilié àLaSeyne”

C'est-à-dire ? Le spectacle s'articulera autour d'un duo virtuel entre moi – avec ma guitare et mon banjolélé – et un personnage en dessin projeté sur quatre écrans suspendus audessus de la scène. Pour cette partie vidéo, je travaille avec mes frères : l'un est spécialisé dans le montage et les effets spéciaux ; l'autre dans le dessin. Il y aura donc une vidéo introducti­ve puis, durant le spectacle, je serai accompagné par deux musiciens

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