Hommage au soldat Victorio Bellitrini
En 1918, le village de SaintCézaire-sur-Siagne (AlpesMaritimes) pleurait la disparition de trente de ses jeunes poilus, tout juste âgés de 18 ans pour certains. En 2015, dans un cadre pédagogique, Eric Michelis, officier supérieur de réserve et vice-président de l’Union nationale des combattants (UNC), se lance le défi d’élaborer un recueil sur l’identité et le parcours de ces soldats enfants de Saint-Cézaire dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre.
Retrouvé en dans la nécropole
Au cours de ses recherches, manquent à l’appel sept d’entre eux, non répertoriés au cimetière du village. Et pour cause, sans nouvelle des familles, égarées dans le chaos que traversait cette époque, les malheureux ont trouvé une sépulture sur le lieu même où ils sont tombés. Ce fut le cas pour Victorio Bellitrini, apprenti marin au 5e dépôt de Toulon, décédé de la grippe espagnole le 2 septembre 1918 à l’hôpital maritime de Saint-Mandrier. Inhumé dans la nécropole nationale de la presqu’île, tombe R9, il est le dernier des poilus de Saint-Cézaire à avoir été honoré samedi, pour le centième anniversaire de sa disparition, par le président de l’UNC, Jean-Pierre Poisson, avec à ses côtés Jean Kuhlmann, conseiller aux affaires patriotiques de Saint-Mandrier et de Maryse, Jeannine et Jacques, les petitsneveux du jeune soldat. Un travail de recherche de plusieurs mois, immortalisé dans le recueil Qui étaient nos poilus morts pour la France, dédié aux familles et à tout un village qui a retrouvé ses héros.