Var-Matin (Grand Toulon)

LA GRIPPE AGGRAVE LA SITUATION DES URGENCES

Les services d’urgence du départemen­t sont pris d’assaut. Pourtant l’épidémie de grippe n’a pas encore atteint le maximum redouté. Le pic devrait être enregistré dans les deux semaines qui viennent.

- VÉRONIQUE GEORGES vgeorges@nicematin.fr

Le pic épidémiolo­gique n’est pas encore atteint, mais comme chaque année, la grippe contribue de façon importante aux hospitalis­ations. C’est vrai sur l’ensemble du territoire, mais l’incidence est différente selon les secteurs. Si l’Est du départemen­t s’en sort encore (lire ci-dessous), la situation est plus préoccupan­te dans l’Ouest Var. « Nous sommes en situation de tension sur les sites de Sainte-Musse (Toulon), La Seyne et connaisson­s une difficulté sur le départemen­t avec une absence de lits de réanimatio­n (Sainte-Anne, Sainte-Musse, Fréjus) qui complique la situation, explique Frédéric Rodrigues, secrétaire général du CHITS. Certains patients, dont la situation s’aggrave, sont maintenus dans les services faute de lit en réa ».

Les quinze jours à venir s’annoncent difficiles

Pour faire face, la cellule de « bed management » (gestion des lits) qui se réunit habituelle­ment de façon hebdomadai­re, est devenue quotidienn­e, et parfois même « on se réunit plusieurs fois par jour ». Malgré toutes les mesures d’anticipati­on, la population vieillissa­nte et la grippe, qui, malgré le redoux, ne faiblit pas, nécessiten­t une forte disponibil­ité en lits. Cette période de tension a conduit « à ouvrir à titre exceptionn­el pour quelques patients, pas forcément grippés des lits le week-end dans les services où ils sont fermés, cardiologi­e, oncologie, endocrinol­ogie ». Dans ces conditions, M. Rodriguès redoute une aggravatio­n : « Il y a une dizaine de jours, la situation était déjà difficile. Avec les vacances scolaires, le manque de médecins libéraux va conduire à une pression supplément­aire. La quinzaine devant nous risque d’être très difficile ». Les moins fragiles sont prévenus : Lorsqu’une fièvre survient chez une personne jeune et en bonne santé, mieux vaut consulter son médecin et ne pas se rendre aux urgences afin de ne pas engorger ce service… Quant au 15, il est réservé aux situations d’urgence, ce que de plus en plus de gens ont tendance à oublier.

Une maladie très contagieus­e

Très contagieus­e, la maladie se transmet par la toux, les éternuemen­ts d’une personne infectée, ou le contact direct en lui serrant la main, en l’embrassant. Si dans les établissem­ents de santé, en particulie­r dans les EHPAD, les personnels observent les mesures d’hygiène, notamment le port du masque, il reste difficile de faire entendre au grand public qu’en ce moment, il est plus prudent de se tenir à distance de ses proches… C’est pourtant essentiel pour les protéger et se protéger.

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(Photo Franck Tétaz) La situation aux urgences du centre hospitalie­r intercommu­nal de Fréjus Saint-Raphaël est moins tendue que dans les hôpitaux de l’Ouest Var.

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