Des Gilets jaunes à Benalla
Quel est votre regard de député LREM sur la crise des Gilets jaunes ? Le projet présidentiel comporte deux volets, l’économique et le social. La jambe sociale est arrivée avec trop de lenteur. C’est une colère très souvent justifiée qui s’est exprimée. Elle a été entendue.
Vous pensez que le Grand débat va permettre de sortir de la crise ? Je le souhaite. Ça voudrait dire que la démocratie a gagné. Aujourd’hui la complication, c’est ceux qui refusent de participer au débat et qui continuent d’aller manifester. Il y a ceux qui croient en la démocratie et ceux qui veulent la fragiliser. Aujourd’hui, c’est fondamental qu’on soit tous clairement identifiés comme des défenseurs de la République et de la démocratie audelà des divergences politiques.
Organiser un référendum vous paraît être une bonne idée ? Pourquoi pas. Mais c’est au parlement de prendre ses responsabilités, main dans la main avec le gouvernement pour avoir des réformes qui puissent apporter des réponses justes.
Ressentez-vous une défiance vis-àvis du personnel politique ? Oui, il y a une défiance et un antiparlementarisme. Mais cette défiance, j’ai du mal à la comprendre, parce qu’à La République en marche, nous venons majoritairement de la société civile. Je ne suis pas déconnectée du territoire.
Quel est votre avis sur la polémique concernant l’utilisation des LBD ? Il n’existe pas d’autre outil permettant aux forces de l’ordre d’assurer leur mission. Mais à mon avis, le port de caméra obligatoire sur les policiers est une bonne idée. Il faut rappeler qu’il y a des lois et qu’il faut les respecter.
Que vous inspirent les dernières révélations sur l’affaire Benalla ? Je suis choquée. Je m’en remets à la justice, qui punira sévèrement ces propos et ces actes.