L’heure de la bascule
À l’issue d’une première partie de saison maussade, les Toulonnnaises n’ont plus le choix : elles sont dans l’obligation de battre les équipes du haut de tableau. Et donc Nantes, ce soir
Loin de nous l’envie de mettre la pression sur Catani et consorts. Mais en cas de succès ce soir (20 heures au palais des sports) sur Nantes, Toulon/SaintCyr intégrerait pour la première fois depuis une éternité (depuis la 2e journée exactement) le Top 8 de la LFH ! Les ReBelles passeraient en effet devant Paris, que personne ne voit gagner demain à Metz. Le moment de la bascule, donc pour les Toulonnaises ? Beaucoup l’espèrent, mais encore faut-il venir à bout des Nantaises de Camille Ayglon-Saurina, qui alternent depuis le début de saison le bon et le moins bon, mais connaissent ces derniers temps un net regain de forme (trois victoires sur SaintAmand, Chambray et Besançon pour deux défaites face à Nice et Brest, depuis la reprise).
Le papier et la réalité
Composé aussi bien de joueuses expérimentées (Baudouin, Escribano, Ayglon-Saurina, Dancette) que de petites jeunes qui montent (Ekoh ou la Brésilienne Gomes), Nantes ne laisse que peu d’espace au doute. Les Toulonnaises ne pourront donc pas se permettre de passer au travers ne serait-ce que d’une mi-temps comme cela fut le cas face à Dijon (26-26) et ne vont pas, cette fois, affronter une équipe à la dérive comme l’est actuellement Paris 92 (33-28). Si ces deux dernières rencontres ont permis aux ReBelles de se refaire la cerise - aussi bien sur le plan comptable que moralement - ce choc face à Nantes est d’une autre dimension. Cette fois, Sandor Rac saura si ses joueuses sont en capacité de battre les meilleures. Sur le papier, aucun doute. Dembélé, Landre, Kramer ou Catani tiennent la comparaison. Sur le terrain, la sensation n’est pas tout à fait la même. L’entraîneur varois, qui a longtemps mis cela sur le compte des blessures et des états de formes différents, aura eu cette fois 17 jours (!) depuis le déplacement victorieux à Paris pour mettre tout le monde sur la même balance. Prêtes à faire la bascule ?