La Valette Les gendarmes varois ont salué la mémoire de leurs collègues La phrase
Députés, élus locaux, représentants de l’Etat dans le Var, du Département et de la Région étaient réunis ce vendredi, à la caserne d’Entrevert, pour rendre hommage aux gendarmes décédés au cours de l’année 2018 dans l’exercice de leurs fonctions.
Quatorze décès en
Le drapeau tricolore était en berne mais les bustes demeuraient droits et les regards fiers. Pendant la lecture par le secrétaire général, d’un texte du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, durant les dépôts successifs de gerbes et lors de l’énonciation des noms des quatorze militaires ayant perdu la vie l’année précédente, les silences se sont teintés d’émotion au cours de la cérémonie. Âgés de vingt-six à cinquante ans et majoritairement affectés à la brigade motorisée, de proximité ou au peloton d’autoroute entre autres, ils ont tous
“Des
femmes et des hommes aussi valeureux et respectueux ne méritent pas de se faire insulter ou de recevoir des boules de pétanque lors des manifestations... »
Sereigne Mauborgne, députée du Var
choisi ce métier par vocation, malgré les dangers inhérents à leur profession. Solidaires de leurs collègues disparus, les cent cinquante soldats de la loi rassemblés sur le parvis de la caserne on fait preuve d’une grande dignité pour saluer leur mémoire.
Le soutien de la population
Les risques d’un métier dédié à autrui ne sont pourtant pas un frein pour recruter au sein de la gendarmerie nationale. « On voit chez les jeunes depuis les diverses actualités tragiques, notamment lors des attentats, une hausse constante dans l’envie de rejoindre nos rangs. Servir son pays, adhérer aux valeurs militaires font partie des qualités auxquelles sont sensibles les gens. Et malgré une stigmatisation de l’uniforme par certains, l’adhésion et le soutien de la population pour les gendarmes demeurent très forte », explique le Colonel Alexandre Malo, patron des gendarmes sur le département. Un sentiment de dévotion associé à la pénibilité de leurs tâches, souligné par Sereine Mauborgne, députée de la 4e circonscription duVar:« Certains sont absents de chez eux près de deux cent-cinquante jours par an. Qu’ils exercent en OutreMer ou en banlieue et sans forcément connaître au départ leur terrain d’action, les gendarmes ont cette capacité d’adaptabilité. Et des femmes et hommes aussi valeureux et respectueux, oeuvrant au quotidien pour les citoyens, ne méritent pas en ce sens de se faire insulter ou de recevoir des boules de pétanque comme lors des dernières manifestations. » Un hommage républicain telle une éclaircie à l’endroit d’une corporation trop souvent touchée par le deuil, symbolique du soleil hivernal présent pendant les quarante-cinq minutes de recueillement solennel.