Les Seynois pas récompensés
Au regard de la forme du moment et du classement, le duel entre les Seynois et les Niçois s’annonçait déséquilibré. Si les locaux l’ont emporté comme on pouvait s’y attendre (22-10), les visiteurs ont offert une belle résistance. Pas suffisant, malheureusement, pour ramener un point de leur déplacement. D’entrée de jeu, le Stade Niçois occupait le terrain et avait la main sur le ballon, aidé par une formation varoise qui rendait le plus souvent au pied pour se donner de l’air et s’appliquait à défendre avec hargne. À force d’insister, le verrou sautait une première fois sur une réalisation de Bonnet-Gonnet (5-0, 21e).
Réaction d’orgueil
Sans être réellement rentrés dans le camp niçois ballon en main, les Seynois répliquaient sur une pénalité de 50 mètres plein axe réussie par Tuifua (27e, 5-3), qui quittait ses coéquipiers sur blessure quelques instants plus tard. Sans rythme, la partie n’était pas vraiment emballante. Mais Nice inscrivait un deuxième essai sur un ballon porté juste avant le repos (12-5, 40e). Au retour des vestiaires, l’USS allait se faire punir sur une erreur d’inattention. Les Niçois profitaient d’un moment de flottement pour vite jouer une pénalité et profiter de l’apathie de la défense pour aller dans l’en-but (19-3). Loin de se désunir, Thomas Sonetti et ses coéquipiers ne baissaient pas les bras pour autant. Et proposaient des jolis enchaînements. Sur une pénalité obtenue après avoir mis à mal la mêlée azuréenne, le demi de mêlée jouait vite et inscrivait l’essai qui sortait son ancien club du bonus (19-10, 52e). Les derniers instants étaient peutêtre les plus intéressants. Alors que l’issue de la rencontre était désormais certaine (22-10, 80e), La Seyne mettait à mal l’ogre niçois en mêlée, dominait, mais échouait à quelques mètres de la ligne et rentrait bredouille de ce court déplacement. Qui aurait vraiment mérité une autre issue.