La Valette maintient le cap des investissements
Le conseil municipal a examiné, lundi soir, le rapport d’orientations budgétaires. Avec une épargne brute importante, la ville peut emprunter et investir à la hauteur de ses ambitions
Adeux mois de voter le budget prévisionnel, le conseil municipal, réuni lundi soir à l’Espace Pierre Bel, s’est penché sur le rapport d’orientations budgétaires (ROB). Le maire, Thierry Albertini, souhaite « maintenir l’investissement à la hauteur des ambitions de La Valette. » La commune, qui bâtit son budget principal avec des recettes de fonctionnement de l’ordre de 27M € contre 23, 8 M€ en dépenses, va dégager une épargne brute de 3, 3 M€. « Cela est relativement important et permet de pouvoir emprunter (la capacité d’emprunt peut aller jusqu’à 5, 8M €, ndlr) et réaliser, aussi, les investissements » ,aprécisé le maire. Etat des lieux.
Dotation globale de fonctionnement
L’année 2019 n’échappera pas à « une baisse déguisée (...) puisque écrêtée, de la dotation globale de fonctionnement (DGF) allouée par l’État », a rappelé le Thierry Albertini. « Sans faire de misérabilisme », il a souligné la perte sèche cumulée de 12M € depuis la baisse, au fil des ans, et en particulier depuis 2012, de la DGF. En 2019, le budget principal table sur 1, 2 M€ de DGF, « soit une baisse d’environ 50 000 euros », a calculé l’adjoint aux finances, Bernard Roux.
Investissement
Les dépenses d’investissement sont en baisse de 12,8 % par rapport à 2018 : 11, 5 M€ au BP 2019 contre 8, 4 M € l’an passé. Il est prévu des dépenses d’investissement supplémentaires en équipement à hauteur de 6, 9 M €, ce qui représente une hausse de 4,3 %. Elles comprennent en majorité des subventions d’équipement pour la société publique locale Méditerranée à hauteur de 4, 8 M€ .« Elles ont pour but de rénover et d’améliorer nos bâtiments publics et notre patrimoine », a expliqué le maire. Les subventions non encore connues auprès du Département, de la Région et de la Métropole devraient réduire le montant des travaux (Lire ci-contre).
Etat de la dette
L’encours de la dette, qui s’éteindrait en 2039, est de 28M € au 1er janvier contre26,8M € en 2018. « La durée moyenne des emprunts est de 10 ans avec un taux d’intérêt moyen de notre dette à 2, 29 %. Nous n’avons pas de produits « toxiques », avons 67,3 % d’emprunts à taux fixe, et 32, 7 % à taux variables simples », a expliqué l’adjoint aux finances.
Transfert à la Métropole
La ville joue pleinement son rôle malgré le tranfert de compétences à la Métropole. « Il représente 17 % des dépenses de fonctionnement réelles et la ville conserve plus de 80 % des dépenses. Si la Métropole nous aide par la mutualisation des services, elle ne nous a pas non plus vidés de notre substance, comme certains le laissent croire », a insisté le maire.
Personnels
« Malgré le transfert des 96 agents à la Métropole, le pourcentage des dépenses de fonctionnement lié au personnel reste assez important », a-t-il reconnu. Il a insisté sur le « travail important à faire sur ces dépenses. » Elles s’élèvent à 15, 2 M€ (soit + 2 % par rapport au BP 2018). Une « petite augmentation », selon l’adjoint aux finances, due au recrutement de quatre policiers municipaux, portant l’effectif total à 18 et aux indemnités. « Près des deux tiers du budget sont encore affectés aux frais de personnels », a déploré Brigitte Brissy, conseillère municipale du Rassemblement national. Et d’interroger le maire sur les moyens mis en oeuvre pour parvenir à « un objectif raisonnable aux alentours de 50 à 55 % selon la moyenne nationale. »« Le but est de ne pas se comparer à des moyennes, mais de trouver des solutions, a répondu le maire. Nous avons une politique de non-remplacement des départs à la retraite, sauf les postes qui ont une technicité particulière .» Pour Lucien Lesur, conseiller municipal d’opposition « Un Nouvel élan pour la Valette », « il faut penser, aussi, à une réorganisation plus appropriée au modernisme. La demande populaire est souvent exprimée en moins d’impôts mais, aussi, c’est un paradoxe, en plus de services. Voilà un sujet d’avenir. » Tout comme celui des énergies nouvelles et l’écologie dont « nous n’avons pas vu grand-chose », a regretté l’élu d’opposition qui a voté contre le ROP, tout comme le RN.