Var-Matin (Grand Toulon)

« Je prends le risque de faire ce que j’aime »

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A  ans, cette Gardéenne d’origine est la plus ancienne dans la troupe et la plus jeune en terme d’expérience dans le métier. Pourtant Marine Ella ne passe pas inaperçue, avec ses sketches caustiques sur la famille, le couple... Son expérience personnell­e rejoint l’universel, comme son voyage au Sri Lanka, agrémenté à la « Smecta colada ». Elle joue sur tous les tableaux, de la scène aux vidéos sur les réseaux sociaux. « Cette troupe, c’est cool, on essaye d’avancer ensemble », explique-telle.

« Oser : rêver en grand », votre dernière vidéo sur Youtube, résume votre état d’esprit dans la vie ? Totalement. Je suis en train de faire de nouvelles vidéos, pour au-delà du stand up et de l’humour, arriver à passer des messages, sans être dans le côté moralisate­ur. Dans cette vidéo, j’essaye aussi de me donner les conseils que j’aimerais qu’on me donne. A la base, j’ai fait une école de commerce, j’étais dans la publicité, j’avais un poste plutôt sympa avec un statut plutôt sympa, et le salaire qui va avec. Et j’ai tout quitté il y a deux ans pour un cadre beaucoup moins confortabl­e, mais qui me ressemble beaucoup plus. Je prends le risque de faire ce que j’aime.

Vous êtes montée à Paris pour tenter votre chance ? Exactement, parce qu’il y a plus d’opportunit­és dans le côté scènes ouvertes qu’on retrouve malheureus­ement un peu moins dans le sud pour l’instant. (...) J’essaye de tester au maximum sur Paris, pour pouvoir proposer des choses nouvelles ensuite au public toulonnais.

Qu’est-ce que le Fada vous a apporté ? En fait, à Toulon, il n’y avait pas trop de stand-up. Déjà, le fait de développer cela dans ma ville d’origine, je suis hyper contente. Et c’est surtout une très belle scène, avec des têtes d’affiche. Jérémy a réussi à créer un attrait autour de ça. Cela me permet de prendre de l’expérience de cette troupe. J’essaye de me mettre à leur niveau, ça me motive. Il faut avoir la capacité à s’adapter, à comprendre le public, le faire rentrer dans notre univers en  minutes, alors que juste avant, il a vu un autre humoriste. Les gens ne viennent pas pour nous voir, quoi ! Là, j’ai prévu de parler du phénomène des fits girls (les dingues de leurs lignes sur Instagram). Mais selon l’âge du public qu’il y aura dans la salle, je ferai peut-être autre chose...

Quels sont vos projets ? Créer un spectacle d’une heure à la fin de l’année et le roder, - je sais qu’il faut au moins entre trois et cinq ans pour être une machine de guerre, comme on dit, dans l’humour-, et avancer avec le Fada comedy club, continuer à faire des vidéos, parce que c’est un truc qui m’éclate, qui me permet aussi d’échanger avec les gens.

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