Corsica ferries diversifie ses destinations
Malgré ce que son nom peut laisser penser, Corsica ferries ne se limite pas à desservir l’Île de Beauté. Et si Toulon reste le premier port continental vers la Corse (plus d’un million et demi de passagers en 2018, générant 35 millions de retombées économique selon Hubert Falco), les fameux bateaux jaunes voguent également vers d’autres destinations. C’est le cas depuis 2017 de la Sardaigne. Cette année, trois liaisons par semaine permettront de rallier Porto Torres, au nord de l’île. L’an dernier, Corsica ferries jetait des ponts vers un nouveau pays, l’Espagne. En l’occurrence Majorque.
Une première saison « satisfaisante », selon Pierre Mattei avec, comme anticipé, une partie de clientèle étrangère (allemande...) « mais également beaucoup de Français ». La ligne est confirmée avec deux à trois liaisons hebdomadaires jusqu’au port d’Alcùdia, situé sur la côte septentrionale. Nouveauté 2019, toujours dans les Baléares : l’île de Minorque sera desservie, à titre expérimental, une demi-douzaine de fois cet été. Il ne s’agit pas d’une ligne à part entière, mais d’une escale que feront certains ferries avant d’accoster à Majorque. Plus au sud, le 21 avril marquera le départ du premier voyage de Toulon en direction de Trapani en Sicile. Deux liaisons par semaine sont programmées (comptez 17 heures de traversée). Une diversification assumée par l’opérateur italien, qui se voit concurrencé vers l’Île de Beauté par la montée en puissance de Corsica Linea (ex-SNCM) qui opère depuis Marseille. Faut-il s’attendre à d’autres ouvertures de lignes au départ de Toulon ? « Notre vocation, c’est effectivement de poursuivre notre développement », confie Pierre Mattei, sans s’étendre. Mais si une ouverture vers les rives sud de la Méditerranée ne semble pas d’actualité, les réflexions porteraient sur l’ouverture d’une ligne entre la capitale varoise et le port de Civitavecchia, situé à 70 km de Rome.