« Que faut-il faire pour être entendus, et surtout écoutés ? »
Encore nous !
C’est le Dr François Braun, président de Samu-Urgences de France, qui écrit le février : « Il devient habituel de voir les urgentistes alerter les pouvoirs publics et nos concitoyens sur la situation désastreuse des services d’urgence. La ‘‘crise’’ hivernale est tellement récurrente que nous n’osons même plus nous plaindre… Que faut-il faire pour être entendus, et surtout écoutés ? La situation est connue (surcharge chronique des services d’urgence accentuée par la grippe et les vacances des médecins traitants), ses conséquences sont identifiées (aggravation des patients, épuisement des soignants) et les solutions largement décrites depuis plusieurs années… Mais rien n’est fait par les directions des établissements en dehors de quelques-unes plus courageuses ou plus responsables. L’organisation de l’Hôpital, trop tournée vers l’activité programmée, doit être revue pour qu’il retrouve ses missions de service public. Les services explosent, les soignants craquent devant la désorganisation de l’hôpital, le manque de moyens, de personnels, de lits d’hospitalisation disponibles. À ce titre, l’exemple de l’hôpital de Fréjus/Saint-Raphaël est caractéristique de l’aveuglement d’une administration qui ne voit que les bilans comptables. »
La parole aux usagers
Le Dr Braun annonce : « Le mars, Samu-Urgences de France donnera la parole aux usagers de ce service public autrefois exemplaire, dans le cadre du Grand débat national. Faites-vous entendre, aidez-nous à vous soigner dignement. »