Jacky : « Il fallait que je l’aie tout près de moi »
Tous les jeudis, Christiane Clerissy, retraitée active et joyeuse, avait rendez-vous avec deux copines pour une
séance de shopping. «Ce jour-là, elle m’a téléphoné à 15 h 30 – on s’appelait sans arrêt – pour me dire qu’elle était sur le chemin du retour, à 400 m de la maison. » À la hauteur de TNL à Nice, un camion. C’était le 13 décembre dernier. Jacky, 68 ans, sportif émérite, longtemps boucher à Tourrettes-sur-Loup quoique natif du Vieux-Nice, est inconsolable. Trois jours après le drame, il se faisait tatouer le visage de sa femme sur le coeur. « Je l’adorais. Je l’adore toujours, d’ailleurs...»
« Ça m’a donné confiance »
« Il fallait que je l’aie tout près de moi », dit Jacky. Il a pris rendez-vous avec Loïc Malnati après avoir visité
son site Internet. « J’avais un peu peur de tomber sur un gars bizarre avec des tas de trucs dans le nez, les paupières ou la bouche », sourit-il.
Surprise : zéro piercing. «Je me suis retrouvé dans ce beau salon d’accueil, un peu comme chez un psychologue. Et ça m’a donné confiance. » Jacky a montré des photos. Il en avait beaucoup, Christiane, connectée, ayant pris l’habitude d’en poster régulièrement sur Facebook. Loïc a choisi celle qui donnerait le meilleur résultat, tenant compte de la qualité de la peau, mais également des ombres, du contraste. Jacky l’a rappelé le soir même pour le remercier, un peu aussi pour le rassurer. « Je suis heureux de l’avoir fait. Mes enfants et ma soeur,
à qui je l’ai montré, m’ont dit qu’ils aimaient beaucoup le résultat. Même s’il n’y a que moi qui le vois, je suis très fier de ce tatouage. »