Le compost entre voisins une affaire qui roule
Le Sittomat, en charge du tri sélectif, accompagne les résidences qui souhaient installer des bennes à compost. Une douzaine d’immeubles devraient être équipés d’ici la fin de l’année
Réduire ses déchets et profiter d’un engrais naturel et gratuit pour aider ses géraniums à pousser... le compost n’a que des avantages. Mais encore faut-il savoir s’y prendre. Car même si la technique est vieille comme le monde, il y a quelques règles simples à respecter pour arriver à transformer ses déchets organiques en matière fertilisante. Le Sittomat, syndicat qui gère le tri sur une grande partie de l’ouest Var avait déjà décidé d’accompagner les citoyens volontaires en distribuant des composteurs individuels à l’attention des citoyens vivant en maison. Avec un grand succès, vu les ruptures de stocks successives.
Suivi pendant un an
Depuis quelques mois, les habitants d’immeubles son également concernés, puisque le Sittomatt permet l’installation de composteurs collectifs dans les résidences. Après plusieurs quartiers Toulonnais et Saint-Mandrier, un cinquième « composteur collectif » a été mis en service à La Valette, dans un ensemble de vingt-six appartements situé non loin du parc de Beaudouvin. Comme à chaque fois, l’initiative est venue d’un résident, qui a convaincu le conseil syndical de souscrire à la démarche. « Il faut toujours deux habitants référents qui feront l’interface avec nous » explique Isabelle Troin, responsable communication au Sittomat. Après avoir vérifié que l’immeuble disposait d’un bout de jardin adapté à l’installation des bacs, une convention est signée. La mise en place a été assurée par Acces, entreprise sociale et solidaire qui assure également le « service après vente ». Car hors de question de laisser les résidants livrés à euxmêmes. Après un briefing initial et la distribution d’un livret listant les bonnes pratiques, Pierre Sortais « guide en compostage » reviendra sur place. Toutes les semaines, dans un premier temps, puis tous les mois, jusqu’à l’obtention d’une première récolte de compost. La démarche, pour l’heure expérimentale, devrait s’étendre à une douzaine de résidences d’ici la fin de l’année. Le Sittomat qui réfléchit déjà à d’autres initiatives pour étendre encore plus la pratique du compost. Parmi les axes de réflexions, la mise à disposition de « lombricomposteurs ». Des bacs dans lesquels des vers de terre facilitent et accélèrent la transformation de la matière organique. Un système plus souple, puisqu’un balcon suffit pour pouvoir l’utiliser.