Trigance : le miraculé du pont de l’Artuby
Du haut de ses mètres, le pont de l’Artuby est l’un des spots les plus prisés pour le saut à l’élastique. Là, dans un décor de carte postale, et notamment durant la saison estivale, de valeureux clients à des sensations extrêmes se jettent pieds liés vers un inconnu maîtrisé .... L’ouvrage, qui toise les gorges du Verdon est, semble-t-il, devenu un lieu d’agrément pour les adeptes de la très aventureuse discipline du base jump. Laquelle est très pratiquée dans le Verdon, mais depuis des belvédères beaucoup plus vertigineux, donc moins dangereux. Car lorsqu’il s’agit de se lancer dans le vide et d’ouvrir un parachute dorsal depuis des altitudes limitées, le danger guette autant que les gestes doivent être millimétrés. Et c’est semble-t-il sur un beau raté que les pompiers ont été mobilisés, hier en fin de journée, avec un base jumper qui a fait un grand saut dont il saura certainement se souvenir. De fait, plutôt que de subir les affres d’un contact sans doute mortel au fond des gorges, il a fini son vol coincé dans les arbres, à une trentaine de mètres du sol. Il aura sans doute eu le temps de psalmodier quelques versets d’un texte sacré avant qu’un important dispositif de secours soit déployé par les pompiers. Notamment du Grimp, spécialisé dans les interventions en milieux périlleux, dont les émules, ayant finalement la main sur l’acrobate infortuné, ont renvoyé l’hélicoptère Dragon qui avait été mandaté. L’origine de l’impétrant n’a pas été communiquée. Les vacances d’hiver sont loin d’être terminées et l’on subodore qu’avec l’arrivée des grands sportifs de la région parisienne, les sentiers du Verdon longeant les a-pics du canyon n’ont pas fini de vibrer au son des douloureuses entorses, comme des portables appelant les pompiers à l’aide.