Var-Matin (Grand Toulon)

La jeunesse prend date

Dans le marasme ambiant, la performanc­e des jeunes pousses du XV de France samedi contre l’Ecosse est porteuse de promesses pour l’avenir

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Demba Bamba (20 ans, 4 sél.), Antoine Dupont (22 ans, 12 sél.), Romain Ntamack (19 ans, 3 sél.), Damian Penaud (22 ans, 9 sél.), Thomas Ramos (23 ans, 2 sél.), voire Félix Lambey (24 ans, 5 sél.) et Arthur Iturria (24 ans, 9 sél.) : la jeunesse française a répondu au Stade de France aux attentes placées en elle avant ce match sous haute pression. Sans oublier, complète hier Julien Bonnaire, les remplaçant­s « Greg » (Grégory Alldritt), qui fait une très bonne rentrée comme à chaque fois, Dorian (Aldegheri), Etienne (Falgoux) ». « Tous les plus jeunes ont amené quelque chose », ajoute l’entraîneur de la touche, qui apprécie « l’envie de jouer, de progresser et de se faire plaisir sur le terrain » de la classe biberon tricolore. Les regards se sont néanmoins focalisés sur l’axe stratégiqu­e 9-10-15, composé de Dupont, Ntamack et Ramos, à qui avaient été confiées, après la débâcle en Angleterre (44-8), une partie des clés du camion tricolore aux dépens des beaucoup plus expériment­és Morgan Parra (30 ans, 71 sél), Camille Lopez (29 ans, 21 sél.) et Maxime Médard (32 ans, 54 sél.). Converti au « jeunisme » après avoir fait d’une colonne vertébrale avec de la bouteille l’un de ses mantras, le sélectionn­eur Jacques Brunel a-t-il ainsi pris un risque (payant au final) ?

« En faire un peu plus »

« On n’a aucun doute quand on met des garçons comme ça sur le terrain. Il faut attendre le bon moment, et hier (samedi) c’était leur moment. Ils ont su le saisir. S’ils sont là, c’est qu’ils répondent aux exigences du haut niveau et qu’on peut les mettre sur le terrain n’importe quand », répond l’entraîneur des arrières, JeanBaptis­te Elissalde. « Bien évidemment, ça change du r ythme qu’ils ont toute l’année (en Top 14). Hier, il y a eu 48 minutes de temps de jeu effectif, très peu de récupérati­on entre les phases de jeu. Mais c’est en jouant ce genre de match qu’ils vont s’apercevoir que chaque jour ils doivent en faire un peu plus », ajoutet-il. Cette jeunesse, sans doute davantage programmée pour la Coupe du monde 2023 en France que pour l’édition à venir au Japon (20 septembre-2 novembre ), reste forcément à polir. Par l’enchaîneme­nt de rencontres de très haut niveau, et surtout, donc, le travail fourni au quotidien, pour pouvoir rivaliser avec les meilleurs joueurs et nations du monde. Dans deux semaines, justement, les jeunes Bleus affrontero­nt, contre l’Irlande à Dublin, certaines références à leur poste. Et une sélection qui, en plus d’imposer de longues séquences de jeu, dispose d’un impact physique bien plus dissuasif que l’Écosse. « Je n’aime pas parler de test : on est dans une dynamique de constructi­on. Ce sera d’un autre niveau, dans une autre atmosphère, un autre environnem­ent, estime Elissalde. On ne va pas forcément dire qu’on ira gagner en Irlande, mais le but est de s’accrocher, être dans le coup le plus de temps possible. »

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(Photo EPA/MAXPPP) Samedi, Thomas Ramos a surfé sur cette nouvelle vague bleue porteuse d’espoir.

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