Var-Matin (Grand Toulon)

Abeilles et humains sous la menace du frelon asiatique...

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Le docteur Francis Desmarais viendra donner une conférence sur le frelon asiatique et sur le petit coléoptère des ruches, salle Jean-Moulin, Espace Pierre-Puget, place Marius-Trotobas, ce vendredi 1er mars à 18 h 30. Il nous explique les raisons de prendre au sérieux ces « dangers » pour les abeilles.

Pourquoi ce thème ?

Le frelon asiatique, aussi appelé Vespa Velutina est arrivé en France plus précisémen­t dans le Lot-et-Garonne en 2004, a priori en provenance de Shanghai en Chine, dans des pots. Il est classé danger sanitaire de deuxième catégorie pour les apiculteur­s. Il peut pénétrer dans les ruches et porter atteinte à l’écosystème. L’Aethina Tumida, plus connu sous le nom de petit coléoptère des ruches est encore plus impactant pour les apiculteur­s. Il mange les larves, les alvéoles. Lui n’est pas encore présent en France et pourtant il n’est pas loin, à nos portes, en Italie du Sud notamment, il faut souhaiter qu’il n’arrive pas chez nous.

Pourquoi avoir choisi cette période de l’année pour parler de ces deux nuisibles ?

En tant que président du Syndicat départemen­tal des vétérinair­es d’exercice libéral du Var je dispense, avec mes collègues, des conférence­s tout au long de l’année. Pour ce qui concerne le frelon asiatique, le printemps est une période charnière. En effet, à l’automne, les Reines (des abeilles) autrement nommées Gin ou fondatrice­s ont été fécondées. Elles se sont ensuite retranchée­s dans des cavités tout l’hiver et en ce moment elles sortent pour fonder les nids primaires. C’est-à-dire pondre les ouvrières. Les Gin pondent, à plusieurs reprises, pour donner naissance à près de 2000 ouvrières chacune jusqu’à l’été. Elles disposent d’un capital de gamètes mâles dont elles usent tout au long de la saison sans avoir besoin d’être de nouveau fécondées. La question est : doit-on neutralise­r les fondatrice­s dès leur sortie d’hivernage ou doit-on attendre qu’elles aient pondu ?

Quel est le danger que représente le frelon asiatique pour le quidam, la piqûre ?

Oui la piqûre d’un frelon asiatique, insecte qui mesure près de 3 cm soit trois fois la taille d’une abeille, fait mal. Il est 5 fois plus méchant que l’abeille. Et à la différence de cette dernière, il ne perd pas son dard à la première piqûre. Il distille un venin. Le dard, qui mesure  mm et passe au travers de gants en cuir. En cas de piqûre, aspirer le venin reste le moyen le plus efficace. Si les personnes sont allergique­s, une prise en charge médicale s’avère nécessaire rapidement. A savoir, le frelon asiatique n’attaque pas s’il n’est pas dérangé, pour autant en jardinant, en soulevant une tuile si on tombe sur un nid le mieux, est de s’éloigner et de prévenir les services compétents. Entrée libre, sur réservatio­n au 04.94.63.07.51.

 ?? (Photos DR) ?? Le docteur Francis Desmarais, président du Syndicat départemen­tal des vétérinair­es d’exercice libéral, met en garde contre un danger venu du ciel.
(Photos DR) Le docteur Francis Desmarais, président du Syndicat départemen­tal des vétérinair­es d’exercice libéral, met en garde contre un danger venu du ciel.
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