Un jeune chef prodige pour diriger Le Songe d’une nuit d’été
Maxim Emelyanychev, chef d’orchestre âgé de 30 ans revient à l’Opéra de Toulon, ce soir, pour un concert, avec Alexandre Kantorow au piano
Interview
Jeune chef d’orchestre de 30 ans, Maxim Emelyanychev dirigera cette année autant le Royal philharmonic de Londres, que le Tokyo symphony orchestra. Pianiste, son disque d’interprétation de sonates de Mozart au pianoforte, sorti l’année dernière, a remporté les récompenses de la critique. Avec lui, le terme de jeune prodige russe n’est pas une légende. Avec l’orchestre symphonique et le choeur de femmes de l’Opéra de Toulon, il s’attaquera notamment ce soir à l’oeuvre d’un autre prodige en son temps, Felix Mendelssohn, et son Songe d’une nuit d’été, qui produisit une des marches nuptiales les plus connues à travers le monde. A ses côtés : autre grand soliste au piano, nommé dernièrement aux Victoires de la musique classique, Alexandre Kantorow (1).
Vous avez fait vos débuts comme chef d’orchestre à ans. Quand avez-vous commencé la musique ? Très tôt, parce que mes parents sont musiciens. Pour moi, la question d’être musicien ou pas, ne s’est pas posée. A partir de trois ans, je participais aux répétitions de l’orchestre symphonique dans lequel jouait mon père. Quand j’ai intégré ma première classe pour cela à ans, mon professeur m’a dit, « c’est un peu tard, mais je vais voir ce que je peux faire ». Parce que la technique de chef d’orchestre est très importante, et c’est quand vous êtes jeune qu’elle devient un réflexe.
Vous allez diriger cette année de prestigieux orchestres dans le monde entier... C’est très excitant. Les expériences musicales ne sont jamais les mêmes. Même avec un même orchestre, vous pouvez atteindre tellement d’interprétations ! Je suis très heureux de revenir à l’Opéra de Toulon. Il y a deux ans, j’avais eu une très bonne impression, lors du concert de la neuvième symphonie de Dvorák. Il y a des musiciens fantastiques ici, c’est très agréable de travailler avec eux.
Que faites-vous quand vous ne faites pas de la musique ? Avezvous d’autres passions ? Non, ce n’est que la musique. Nous, musiciens sommes des gens très heureux, car notre travail, ce pour quoi nous gagnons notre vie, est concentré en une seule chose, si nous l’aimons. Et je l’aime beaucoup.
Que vous inspire Le Songe d’une nuit d’été ? J’aime en général la musique de Mendelssohn, parce qu’elle est basée sur des formes classiques, mais elle est surtout romantique. L’expérience de cette musique est horizontale, magique. C’est fantastique, car il a écrit cette ouverture à ans, très jeune, et vous l’entendez dans la musique, qui a une grande fraîcheur, et fragilité.
Quels sont vos projets pour les années à venir ? Juste de continuer. Je fais de nombreux projets sur des musiques différentes. 1. Avec Roxane Chalard et Pauline Sabatier au chant. Ce soir, à 20h, en partenariat avec le Festival de musique de Toulon et sa région. Concerto pour piano n°2 en si bémol majeur de Brahms (op.83),
de Felix Mendelssohn. Tarifs de 5 à 20 euros. operadetoulon.fr Il reste encore quelques places.