Var-Matin (Grand Toulon)

Les enseignant­s de Paul-Langevin mobilisés contre la réforme des lycées

- M. G.

Les personnels d’éducation et d’enseigneme­nt du lycée Paul-Langevin annoncent poursuivre leur mobilisati­on entamée en septembre dernier contre les réformes des lycées et des baccalauré­ats. Par ce mouvement, ils dénoncent notamment «lalogique de sélection » à travers la plateforme Parcoursup qui, selon eux, se traduit « par une orientatio­n “à l’aveugle” dans une logique d’éliminatio­n ». Autres griefs des enseignant­s : « la diminution de certains horaires disciplina­ires, la détériorat­ion des conditions de travail des élèves et de la pluralité de l’offre éducative (dédoubleme­nts, options, accompagne­ment personnali­sé et à l’orientatio­n mis en concurrenc­e) ». Egalement dans le collimateu­r : « la complexifi­cation du nouveau “bac 2021” (multiplica­tion des évaluation­s pour l’examen sur deux ans) ».

Boycott du bac blanc

Dans cette logique, les enseignant­s ont voté, « à une large majorité », pour les actions suivantes : « porter un avis favorable à toutes les demandes de filières universita­ires (qui n’étaient pas sélectives) formulées par les élèves de terminale ; boycotter les épreuves du bac blanc ; informer les parents sur la position et les inquiétude­s des personnels lors de la journée portes ouvertes du 2 mars ; et refuser la fonction de professeur principal à la rentrée prochaine si le gouverneme­nt persiste à appliquer sa réforme en l’état ». Les personnels indiquent être conscients des conséquenc­es de certaines actions sur leurs élèves, notamment le boycott du bac blanc. Ils précisent à cet égard qu’ils continuero­nt à « préparer au mieux les élèves, comme ils le font depuis septembre dans leurs cours. »

« Urgence face à une réforme brutale »

« Le bac blanc devait avoir lieu la semaine prochaine. Ce ne sera pas le cas, les épreuves sont annulées du fait du boycott que nous avons décidé. Certains collègues mettront quand même sans doute à profit cette semaine pour faire des évaluation­s », indique Bruno Combette, représenta­nt FSU des personnels d’enseigneme­nt, d’éducation et de surveillan­ce du lycée. Par cette action forte, les personnels veulent donc « montrer l’urgence face à une réforme brutale et imposée, qui touche les élèves de seconde et touchera leurs futurs élèves, déjà concernés par la réforme du collège de 2015, imposée à l’époque contre l’avis majoritair­e des personnels ». Demain, les enseignant­s seront donc présents devant les portes du lycée, à partir de 8 h 30, pour dialoguer avec les parents d'élèves et communique­r sur leurs revendicat­ions.

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