La majorité défend ses choix, l’opposition dénonce
À l’occasion du dernier débat d’orientation budgétaire avant les élections municipales de 2020, opposition et majorité se sont affrontées sur le bilan de 2018 et les perspectives pour 2019
Rendez-vous incontournable en ce premier trimestre, le Débat d’orientation budgétaire (DOB) était au centre de la séance du conseil municipal qui s’est tenue mercredi. Rompu à l’exercice, c’est Benoit Bazile en sa qualité d’adjoint aux finances qui était chargé de le présenter : « La commune est titulaire de 22 emprunts à hauteur de 16 532 680 euros. Au niveau de la dette, l’année 2018 a été marquée par la fin de quatre emprunts. Cela nous a permis d’en contracter un nouveau à hauteur de 3 millions d’euros afin de financer la construction et l’aménagement du pôle culturel sans pour autant augmenter la charge relative au remboursement d’intérêts et de capital. A titre d’information, si l’épargne brute était consacrée au remboursement de la dette, il faudrait environ 5 ans pour la rembourser (le seuil d’alerte étant de 15 ans) ».
City stade pour l’école Y.-Bramerie
L’adjoint a ensuite présenté les orientations 2019 qui, pour ne citer que les principales, prévoient en fonctionnement de multiples travaux de réfection de voirie et en investissement, la construction et l’aménagement d’un pôle culturel, la création d’un city-stade pour l’école Yves-Bramerie, le réaménagement du quartier Sainte Marthe, la mise en valeur de la place Général de Gaulle...
« Flou, sans réelle perspective »
Au terme de l’exposé, le maire Gilbert Perugini a donné la parole aux élus d’opposition. Armés de leurs notes, ils ont ouvert le feu pour descendre un DOB aux objectifs jugés « flous, sans réelle perspective et qui laisse entrevoir une fin de mandat très difficile pour les Cuersois » dixit Gérard Cabri qui a poursuivi en attaquant clairement la majorité. « Vous vous surpassez chaque année sur la présentation obligatoire du DOB, surtout en ce qui concerne votre litanie rétrospective d’histogrammes, de chiffres et de masquages technico-financier, d’analyses comptables pour expliquer que vous n’avez rien fait. Vous avez surestimé outrancièrement les dépenses salariales et contraint dangereusement les charges générales tout au long de cette année asphyxiant ainsi les services de la commune. Ces choix délibérés vous permettent de pérorer sur un excédent de plus de 3 millions ! ». Accusations rejetées par l’adjoint qui a rétorqué : « Je ne vis pas dans le danger comme vous, en empruntant sans prévoir. Je réfléchis et je compte ».