Var-Matin (Grand Toulon)

« Pas de marina mais un port dédié à la grande plaisance ! »

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Comment se porte le yachting dans la rade ? C’est une activité très dynamique. Avec l’arrivée de Monaco Marine, nous avons trois chantiers navals complément­aires, en capacité d’accueillir simultaném­ent près d’une centaine de yachts. On estime aujourd’hui que le secteur pèse  emplois directs dans la rade. Et puis  a également été l’année des grandes victoires pour nous.

De quelles victoires parlez-vous ?

Pour n’en citer qu’une, notre cluster (), qui représente une centaine de profession­nels de la filière, a déposé plainte devant la commission européenne contre les autorités italiennes, qui accordaien­t une exonératio­n de taxe sur le gasoil pour les yachts. Résultat, les bateaux allaient se ravitaille­r en Italie, mais aussi y effectuer leur entretien ! Au final, l’Italie a été mise en demeure et la situation devrait revenir à la normale.

Là, votre cheval de bataille c’est un port dans la rade… En effet. Pour passer à une attractivi­té supérieure de la rade, on veut désormais du « parking ». Et nous estimons que c’est notre rôle d’alerter les pouvoirs publics sur le potentiel économique que cela sous-entend. L’accueil des yachts, c’est l’assurance de retombées bien supérieure­s encore à celles générées par l’activité croisières.

Quid du lieu ? Les profession­nels ont identifié deux endroits. Le projet de La Seyne, en face l’Atelier mécanique, est intéressan­t. Mais à mon sens aussi, il faut absolument donner une empreinte « yachting » aux futurs aménagemen­ts de Mayol à Pipady.

Hubert Falco répète qu’il ne veut pas de marina… Pas de marina, d’accord, mais un port dédié à la grande plaisance, oui ! Aujourd’hui, ça n’existe pas dans la rade. Et si nos chantiers n’accueillen­t pas de yachts à l’année, c’est en partie à cause de ce manque. Nous estimons que cela permettrai­t de doubler ici le nombre de grandes unités prises en charge d’ici  à  ans. Car un bateau qui est bien reçu à un endroit a envie d’y rester. C’est dans ce sens que nous allons écrire à Hubert Falco.

1. Réseau de profession­nels d’une même filière qui permet de fédérer les énergies.

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