« Ce n’est pas grave de se retrouver le cul entre deux chaises »

Le Liberté fait figurer ce spectacle dans le dispositif Effet Scènes, des Scènes nationales, pour promouvoir la jeune création artistique et le soutien aux compagnies régionales. Coproducteur de la création de cette compagnie Vertiges, il en a accueilli la première jeudi, après plusieurs résidences, aussi à Châteauvallon. Eh bien Dansez maintenant ! sera au théâtre du Train bleu, en juillet, en Avignon. Son auteur espère aussi une tournée régionale, avant Paris. Retour sur le parcours de cette artiste de  ans, originaire de La Seyne.

Vous êtes auteur, comédienne pour le théâtre et le cinéma à Paris depuis plusieurs années… Oui, j’ai d’abord suivi un cursus cours aménagé danse classique au collège Curie, puis l’option danse au lycée Beaussier, à La Seyne. Je suis d’ailleurs très triste que cette option soit fermée au lycée Beaussier à partir de l’année prochaine. J’ai ensuite fait une prépa hypokhâgne, khâgne à Dumont-D’Urville, parce que j’ai eu très peur de me lancer tout de suite dans le « saltimbanquisme ». Il faut dire ce qui est, j’étais pas hyper sûre de moi, j’avais peur de ne pas en vivre…

C’était vous ou votre famille ? Toute ma famille avait aussi peur pour moi. Quand à la fin de mon master en culture politique et patrimoine à La Sorbonne, j’ai dit “maintenant j’arrête tout, et j’y vais à fond”, ça été un peu compliqué... Mon père m’a dit : “Tu te prends pour Fanny Ardant ?” Et c’est très drôle que ce spectacle, premier que j’écris et que j’interprète inspiré de ma vie soit joué en salle Fanny Ardant !

Ce spectacle est à la croisée de la danse, théâtre, performance… Oui, je n’ai jamais compris le côté case, quand je suis arrivée à Paris. Ce qu’on veut raconter dans ce spectacle, c’est que finalement, ce n’est pas grave de se retrouver le cul entre deux chaises, et que c’est même plutôt comme ça qu’on tient debout et qu’on est solide. L’équilibre, ça tangue, c’est quelque chose que j’ai appris dans la danse. Des années plus tard, j’ai réalisé que j’avais jamais appliqué ça dans ma vie et que ce serait finalement beaucoup plus facile. Comme on voulait parler d’équilibre de vie, de paix, on s’est appuyés sur la danse.