Place Perrin : le concept d'« oasis » prend forme L
e projet initié par l'école municipale des Beauxarts, visant à créer une oeuvre destinée à « vivre » dans un espace délaissé de la place Perrin, est en voie d'aboutissement. Les membres du collectif marseillais Cabanon Vertical, accueillis en résidence à la galerie du Pressing, ont entamé la construction de structures qui seront installées à partir du 11 mars. Pour mémoire, la démarche a consisté, dans un premier temps, à recenser les attentes des riverains et usagers de la place Perrin, en vue de réaliser une installation, entre art et mobilier urbain. « Après un temps de réflexion, le collectif a proposé de travailler sur le concept d'oasis. L'idée étant de créer quelque chose de vivant dans un endroit un peu hostile, pour qu'il devienne un havre de paix et de repos », explique Fabrice Moreau, directeur de l'école des Beaux-arts. Peu à peu, a donc émergé l'idée d'une structure en bois sur laquelle « les gamins pourront grimper, jouer, et où les gens pourront s'asseoir, pique-niquer... ».
Deux installations finalement prévues
Mais le projet initial a quelque peu évolué, explique Angela Freres, professeur d'histoire de l'art aux Beaux-arts : « Après recensement des constats et attentes, il est apparu que ce coin de la place n'est pas sur l'axe principal de cheminement qui va jusqu'au marché. Donc, plutôt que de faire une seule forme du côté de la rue de la Plâtrière, il a été proposé d'en faire une deuxième dans le coin situé à l'angle des rues Parmentier et Fanchipani, emplacement qui se trouve, lui, sur l'axe de circulation et qui est davantage ensoleillé ». Concrètement, les esquisses présentées par le collectif d'artistes prévoient l'installation, dans le prolongement arrière de la galerie Le Pressing, d'un socle végétalisé avec un plan incliné et des assises latérales, qui sera à la fois un espace de jeu potentiel et un endroit propice à un temps de repos. La deuxième, de l'autre côté, se résumera à un socle d'assise.
« Le point de départ d’un espace à vivre »
À ceux qui jugeraient les structures assez minimalistes, le directeur de l'école des Beaux-arts répond que « ce n'est pas de l'aménagement de l'espace urbain, c'est une installation qui s'inscrit dans une autre problématique, certes à la lisière entre mobilier urbain et création artistique. D'où le résultat : des formes qui visent à associer attentes des usagers et démarche artistique. La forme est le point de départ d'un espace à vivre, que les gens vont compléter en se l'appropriant ». Et Fabrice Moreau de rappeler aussi que « ce projet est en lien avec Le Pressing, qui est la galerie de l'école des Beaux-arts ; c'est donc un prolongement que nous allons aussi faire vivre avec nos activités et ateliers ». Les deux structures à venir sont actuellement construites en atelier à Marseille et seront installées sur place du 11 au 14 mars. Elles seront inaugurées le lendemain, avec un goûter dès 16 h 30 et un vernissage à 18 h 30. de sorte qu'elle puisse être investie par le public au printemps.