Tant qu’il y a de la vie...
Il faudrait un petit miracle pour que ce Nice-là décroche une place européenne en fin de saison. Malgré ce constat sévère, une victoire contre Strasbourg permettrait d’y croire encore
L’OGC Nice a 37 points. Un bon matelas qui le préserve d’une catastrophe en fin de saison ! Car, au vu de ses états de service du moment, de son incapacité à marquer dans le jeu ou bien de l’instabilité qui règne en coulisses, tout semblait réuni pour se faire peur au mois de mai, comme au bon vieux temps. Par bonheur, le Gym a eu l’excellente idée de jouer en équipe par moments, ce qui lui a permis de s’installer dans la première partie de tableau et s’éviter quelques sueurs froides à la sortie de l’hiver. Or, il le doit à la faiblesse de cette Ligue 1 que seuls Paris et Lille tirent vers le haut.
Manque d’ambitions sentiment d’abandon
Derrière, tout reste ouvert et même Nice, 10e et sans attaque, a le droit de rêver à un destin européen, à condition de battre Strasbourg, cet après-midi, et d’aller faire un résultat face à l’OM de Mario Balotelli, dimanche prochain. « Ce sont deux adversaires directs, ça peut aller vite », a lancé Dante qui regarde toujours vers le haut, malgré une amertume qu’il a eu bien du mal à dissimuler, vendredi, en conférence de presse. Au sein du groupe, l’absence de recrues lors du mercato hivernal a été perçue comme un manque d’ambitions, les départs de JeanPierre Rivère et Julien Fournier comme une forme d’abandon. Chien Lee, le propriétaire du Gym, a pointé le bout de son nez en fin de semaine, ce qui n’a pas donné davantage d’indices et de lisibilité à son projet. Patrick Vieira, qui échange à intervalles réguliers avec Gauthier Ganaye qu’il aurait tendance à protéger, ne s’en est jamais plaint publiquement, même s’il a reconnu cette semaine que de jouer avec Ganago, Pelican ou Diaby en pointe pouvait être un frein dans la course à l’Europe, à laquelle il a pourtant encore espoir de se mêler. « Bien sûr qu’on est un peu juste, mais on le sait depuis plusieurs mois. Ce sera le cas jusqu’en fin de saison », a-t-il avancé, au sujet de son manque de solutions devant. Le coach niçois fait avec les moyens du bord, offre du temps de jeu à des jeunes qui n’en attendaient pas tant, ce qui ne freine pas son optimisme. « Derrière Paris et Lille, tout est possible. Ce serait dommage de ne pas y croire... »
Avec Atal et Diaby
Depuis l’exploit contre Lyon, les Niçois ont perdu les deux matchs qu’ils ont disputés contre Angers et Amiens. Deux rencontres qui n’ont fait qu’accentuer les doutes sur la capacité de l’OGC Nice à demeurer un candidat crédible au top 5. Celle du jour, contre Strasbourg, doit lui redonner un peu d’élan. Elle marquera le retour d’Atal, dont la capacité à faire des différences n’a pas d’égal, et la grande première en tant que titulaire de Lamine Diaby-Fadiga chez les professionnels. Agé depuis dix-huit ans depuis le mois de janvier, le gaillard, à la personnalité affirmée, - ce qui lui vaut quelques inimitiés au club -, possède une grande confiance en lui. En la mettant au profit du collectif, Diaby-Fadiga pourrait faire son trou au poste d’avant-centre. Un poste vacant depuis le départ de Mario Balotelli...