« Contre toutes les discriminations, y compris celles des femmes »
Pascal Brun et Christiane Guidoni, porte-parole et membre de Solidaires
Hier et encore aujourd’hui, le syndicat Solidaires organise une session de formation intitulée « Du local au mondial : femmes en lutte » ,à l’usage de ses militants et adhérents. Des débats et ateliers autour du féminisme, du sexisme, du harcèlement sexuel en entreprise, et plus généralement dans la société. Pascal Brun, porte-parole, et Christiane Guidoni, représentante de Sud éducation et membre de Solidaires, reviennent sur la nécessité de ces moments d’échange.
Solidaires organise régulièrement des formations. Depuis hier, pour la première fois, il est question des femmes dans le monde du travail. Pourquoi ? Pascal Brun : En tant qu’organisation syndicale, nous luttons contre toutes les formes de discrimination, y compris celle des femmes. Ça nous est apparu nécessaire. Une première en local. Mais ce ne sera pas la dernière. Car si nous avons choisi cette semaine celle de la Journée internationale des droits des femmes, la lutte contre le sexisme, contre les inégalités, c’est toute l’année !
Quel est le but de cette formation ? P. B. : Au quotidien, le rôle d’un syndicat, c’est de faire appliquer la loi. Mais ça, ça marche dans les entreprises où il y a des représentants syndicaux, pas dans les très petites entreprises. C’est pourquoi nous formons nos militants, mais aussi nos adhérents : pour que chacun soit conscient et puisse transmettre. Christiane Guidoni : Il s’agit de déconstruire les clichés. Au travers de débats, mais aussi d’ateliers de mises en situation – sur le féminisme, le vocabulaire, les blagues, les inégalités salariales… Il faut évacuer les idées reçues et qu’il y ait une prise de conscience. Qui sont les participants ? P. B. : Les quelque vingt-cinq participants sont issus de différents domaines : l’arsenal, la Poste, les finances… C’est intéressant de voir comment, en fonction des organisations professionnelles des uns et des autres, les perceptions diffèrent. C. G. : Et s’il y a clairement plus de femmes que d’hommes, la formation s’adresse aux deux sexes : on leur dit la même chose car ce travail est à mener tous ensemble : notre syndicat milite pour une évolution de la société… P. B. :… Et c’est par un changement de société que le changement en entreprise s’opérera. Jeudi8mars,à11 h 30,surlecarréduportde Toulon, un rassemblement est prévu à l’appel notammentdeSolidaires,delaCGT,delaFSU.