Var-Matin (Grand Toulon)

La Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur à nouveau sur les rails

Reçu hier matin par le chef de l’État, le président de la Région, Renaud Muselier, a eu confirmati­on de la signature de la décision ministérie­lle qui relance ce projet pour 2023-2050

- LAURENT AMALRIC lamalric@nicematin.fr

Le ministère des Transports vient de parapher, via la plume d’Élisabeth Borne, la relance du projet de Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur. Une décision confirmée hier matin au président du conseil régional Paca, Renaud Muselier, lors de sa rencontre à l’Élysée avec le chef de l’État, et détaillée par Philippe Tabarot, vice-président en charge de la sécurité des transports et de l’intermodal­ité. Deux des acteurs clé de cette nouvelle signature, en partenaria­t avec les trois départemen­ts concernés : Var, Alpes-Maritimes et Bouches-du-Rhône.

Décision ministérie­lle signée

Ses détails seront communiqué­s dans les prochains jours. Elle est vitale pour la relance du projet, car la précédente, signée Alain Vidalies (sous François Hollande, Ndlr), était devenue obsolète. Le fait de l’obtenir ces mois-ci permet de ne pas retarder davantage le projet. Sans cela, le lancement aurait été retardé jusqu’à la fin de la loi d’Orientatio­n des Mobilités. Soit entre deux à trois ans, compte tenu des différente­s échéances (Sénat, Assemblée nationale...) et des élections à venir qui impliquent des périodes de réserve.

Le calendrier

D’ici quelques semaines, après la réunion du comité de pilotage pour relancer les études, place à la concertati­on publique, au lancement du dossier d’enquête publique, puis à la déclaratio­n d’utilité publique. Enfin, débutera la phase 1 des travaux début 2023, ce qui respectera l’agenda fixé par le conseil d’orientatio­n des infrastruc­tures.

Phasage des travaux

Son détail précis sera inscrit dans la décision ministérie­lle mais celui-ci devrait correspond­re à ce qui était initialeme­nt prévu dans les deux premières phases. À savoir désaturer les trois « noeuds ferroviair­es » des départemen­ts avec l’aménagemen­t du plateau de la gare Saint-Charles à Marseille, le

début de l’aménagemen­t du pôle d’échanges multimodal (PEM) de Saint-Augustin à Nice et celui de la gare de la Pauline, à l’est de Toulon.

« Au final, il n’y aura que quelques aménagemen­ts en plus ou en moins. Par exemple, la question de l’aménagemen­t de la quatrième voie dans l’Huveaune n’a vraisembla­blement pas été retenue », note Philippe Tabarot.

Les milliards du rail

La totalité du projet Paca équivaut pour l’heure à une enveloppe de quelque 7 milliards sur les 11 milliards prévus à l’échelle nationale dans la loi d’Orientatio­n des Mobilités. Cette somme, financée par l’État, englobe les quatre phases programmée­s entre 2023 et 2050.

Tracé figé ou pas ?

Ce tracé (voir l’infographi­e), dit « plus consensuel », n’empêche pas que l’enquête publique et la concertati­on qui en découle permettron­t d’assouplir les créations de voies ferrées attendues. Soit une bonne centaine de kilomètres entre Marseille et Nice, essentiell­ement durant les phases 3 et 4. Cela concerne notamment la desserte de Sophia Antipolis, dans les Alpes-Maritimes, ainsi que la liaison entre Le Muy et Cannes. « Le reste étant des aménagemen­ts ferroviair­es basés sur l’existant pour améliorer notre train du quotidien. Pour pouvoir multiplier aux heures de pointe le nombre de trains dans les principale­s liaisons entre les grandes villes », souligne Philippe Tabarot.

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