Var-Matin (Grand Toulon)

Épatantes !

« Elles sont là quand on les attend le moins » a déclaré Victoria Ravva après la finale de coupe de France remportée par des Raphaëlois­es, parfaites dans l’exercice du contre-pied

- JEAN-CLAUDE BAILICHE

La nuit a été très courte. Couchées après minuit en raison du repas d’honneur offert aux quatre délégation­s de ce Final Four de Mulhouse, les Raphaëlois­es se sont levées hier matin aux alentours de 4 heures pour ne pas manquer leur avion à l’aéroport de Bâle ! Fatiguées mais heureuses d’avoir fait, comme en 2016, un formidable pied de nez à tous les pronostics. D’avoir aussi réalisé en finale contre Nantes (3-1) leur match référence de la saison. Pas forcément au moment où on les attendait le plus ! Ce que n’a pas manqué de souligner après la rencontre l’emblématiq­ue Cannoise Victoria Ravva.

« Jouer Nantes les a libérées »

Salle Pierre-Clère, hier matin, la présidente Christine Girod avait du mal à retomber de son nuage. Car son club, l’un des plus petits budgets de l’élite du volley-ball féminin français (775 000 euros) n’est pas rentré bredouille d’Alsace, mais avec le Trophée de la coupe de France et un billet pour la coupe d’Europe 2019-2020. Laquelle au fait ? Bonne question. Christine Girod en sourit : « Très honnêtemen­t, je ne m’étais pas projetée aussi loin ! Je pensais d’abord à la demi-finale contre Le Stade Français/Saint-Cloud. En revanche, quand nos joueuses ont appris que Nantes avait éliminé Mulhouse, le leader du championna­t de France, elles se sont mises à y croire ! Sur le plan psychologi­que, le contexte devenait différent. Elles étaient plus libérées. »

En rouge comme Mulhouse !

Le résultat a été probant. La présidente précise toutefois : « Giulio Cesare Bregoli et les filles ont préparé ce match et travaillé sur notre adversaire de la finale jusqu’à point d’heure samedi soir. Ils avaient forcément davantage étudié le jeu de Mulhouse comme c’était le grandissim­e favori. Mais il faut croire que la pression de jouer chez elles, devant leur public, a été trop forte pour les Alsacienne­s. » Les coéquipièr­es de Julie Mollinger, elles, n’ont pas raté leur ultime rendez-vous face à des Nantaises qui semblaient avoir fait le plus difficile en demi-finale. « On dit souvent que notre point fort, c’est notre bloc central, poursuit Girod, mais dimanche notre principal atout, ça a été notre collectif. Toutes nos joueuses ont fait un gros match. » Pierre-Louis Galland, qui pour sa part a effectué le voyage retour en voiture, confirme : « Nous avons quatre joueuses qui ont inscrit dix points et plus - Rofzen (16), Goliat (14), Drobnakova (13) et Abrhamova (10), c’est un signe qui ne trompe pas. En plus nous avions le public avec nous : nous avons disputé cette finale avec notre maillot

rouge, c’est la couleur de Mulhouse ! » Décidément, côté varois, on n’avait rien laissé au hasard. Et certaineme­nt pas les aspects technique et psychologi­que puisque les Raphaëlois­es ont réalisé une grosse prestation en serviceblo­c-défense, comme a pu le déplorer l’entraîneur nantais Cyril Ong. Tout à sa joie, Christine Girod ne perd pas pour autant le fil des réalités. Et prévient : « Samedi, nous recevons Quimper en championna­t. Il va absolument falloir se reconcentr­er. Ce que nous avons réalisé est formidable, mais nous devons gagner ce week-end. » Histoire de ne pas gâcher la fête, car les dirigeants du club promettent une soirée spéciale. Avec naturellem­ent en vedette cette coupe qui vient enrichir la vitrine des trophées du SRVVB.

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