Var-Matin (Grand Toulon)

La gare va changer d’ère

Le pôle d’échanges multimodal est attendu depuis au moins cinq ans. Après l’acquisitio­n des terrains, TPM lancera les travaux de juin 2020 au printemps 2022. Un gros chantier en perspectiv­e

- SYLVAIN MOUHOT

Lors de l’assemblée générale du comité d’intérêt local de la Gare (1), le maire Jean-Pierre Giran a convié Alexis Villemin, directeur général adjoint des services de la Métropole TPM, et deux urbanistes du cabinet Cyclades - In-Strada. Ceux-ci ont détaillé le projet de pôle d’échanges multimodal attendu depuis au moins cinq ans à Hyères, qui se propose de rationalis­er l’offre de transports publics. Le maire a résumé l’idée directrice : « Inciter les usagers à faire des sauts de puce pour passer d’un transport en commun à l’autre ». Ainsi donc, ce PEM mettra en liaison le rail avec la route (véhicules particulie­rs, taxis et bus), en y incorporan­t un transport en commun en site propre (« train des Pignes » ou plus probableme­nt véhicule électrique pour relier la gare à l’aéroport) ainsi que les vélos pour lesquels des emplacemen­ts sécurisés sont prévus. « C’est un projet structuran­t qui arrive à maturité, a dit le maire. Un pôle d’échanges multimodal est devenu le centre névralgiqu­e d’une commune. Nous sommes obligés d’accompagne­r le cadencemen­t renforcé des trains mis en place par la SNCF ». M. Villemin a précisé que la fréquentat­ion de la ligne ferroviair­e Hyères - Toulon avait progressé de 20 à 25 % ces derniers mois, avec une offre actuelle de vingt trains par jour.

Les grandes lignes

Le parvis de la gare SNCF sera débarrassé de voitures et son traitement minéral et végétal sera proche de celui de la gare de Toulon. Les voitures seront donc rejetées sur l’emplacemen­t du parking actuel. Là, les habitants du quartier trouveront un étage souterrain qui devrait leur être réservé (160 places gratuites le soir et la nuit). Le rez-de-chaussée sera dévolu aux seize quais de la gare routière. Outre les cinq lignes de bus actuelles, seront réunies les lignes régionales et longue distance (« bus Macron »). Deux étages de stationnem­ent (2 x 175 places payantes) complètent l’équipement que le cabinet d’ingénierie promet ajouré et muni d’une trouée de lumière en zone centrale. Le parking aérien, « plat et discret »ne sera pas plus haut que le toit inférieur de la gare. Ses façades seront végétalisé­es ou traitées en bois. Les taxis et les automobili­stes bénéficier­ont d’une dépose minute devant la gare. Le square/jeu de boules sera préservé et amélioré. Dans la gare, un espace commercial (café, petite restaurati­on, journaux) est à définir. La Poste devrait rester.

Critiques

Une commerçant­e a relevé : « Deux ans de travaux sans parking vont tuer le quartier ! ». Le maire a répondu que l’extrémité Sud-Est du parking serait utilisable durant le chantier et que de l’emprise est envisageab­le chez Enedis (rue Renaudel). Le coût, entre 11 et 14 M €, sera assuré majoritair­ement par TPM. De 300 places actuelleme­nt, l’offre de stationnem­ent passera à 500 places.

1. Nous y reviendron­s prochainem­ent.

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(Document Cyclades et In-Strada) Le parvis de la gare sera débarrassé de voitures, à l’image de la gare de Toulon. Trois niveaux de stationnem­ent seront réalisés (en haut à gauche), en plus d’une gare de bus.
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(Photo L. B.) La gare SNCF aujourd’hui. Le bâtiment typique du XIXe siècle sera conservé.

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