Var-Matin (Grand Toulon)

Au chevet des aéronefs embarqués

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Aussi imposant soit-il, le Charles-de-Gaulle impression­ne surtout par la puissance de feu de ses avions Rafale. Encore faut-il que ces derniers puissent être entretenus, bichonnés tout au long de la mission. Sous le pont d’envol du monstre d’acier, deux immenses hangars aviation abritent en quelque sorte une annexe de Dassault, le constructe­ur du Rafale. S’y affairent, 24 heures sur 24, cent cinquante technicien­s de maintenanc­e aéronautiq­ue, auxquels s’ajoute le personnel des flottilles. Soit un total de 500 personnes placées sous la responsabi­lité du capitaine de vaisseau Boris, commandant du service de soutien technique aéronautiq­ue. Ici, tout a été pensé pour que les avions soient opérationn­els. Le CV Boris l’assure : « On peut garantir la disponibil­ité de 24 à 26 Rafale pendant 4 à 6 mois de mission ». Et le passage au tout-Rafale a permis de rationalis­er encore davantage les espaces, d’être encore plus efficace.

Un million de pièces de à bord

Ainsi, des trains d’atterrissa­ge à l’atelier de peinture composite utilisée pour mieux protéger la structure des avions, en passant par le banc d’essai des moteurs M88, les équipes de maintenanc­e peuvent, sinon construire un avion, du moins le désosser entièremen­t pour une révision complète. « En moyenne, un moteur M88 est testé sur le banc d’essai tous les trois jours », précise le CV Boris. Mener à bien cette mission demande une sacrée logistique. Rien que pour les moteurs de Rafale, treize M88 de rechange ont été embarqués pour la durée de cette « opération Clemenceau », qui doit mener le Charles-de-Gaulle jusqu’à Singapour. « Mais on a 1 million de pièces pour 30 000 références en magasin », assure le CV Boris. Ce dernier ne se préoccupe d’ailleurs pas uniquement de la santé des avions, mais aussi de celle des hommes qu’il a sous sa responsabi­lité. Il sait combien le facteur humain, la limite de résistance des hommes peut avoir un impact sur le succès de l’opération. Et de glisser : « La moitié des espaces gagnés grâce au passage au tout-Rafale lors de l’arrêt technique majeur a été dédiée à l’améliorati­on des conditions de travail. »

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Le capitaine de vaisseau Boris, qui commande le service de soutien technique aéronautiq­ue, dans les hangars aviations où sont entretenus tous les aéronefs embarqués sur le Charles-de-Gaulle, et notamment les chasseurs Rafale.

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