Var-Matin (Grand Toulon)

Laporte sur sa lancée?

Le Varois, déjà vainqueur de deux étapes et du général à Bessèges, espère obtenir son premier succès sur le World Tour. Mais la concurrenc­e s’annonce rude

- ROMAIN LARONCHE

Déjà trois victoires en un mois de compétitio­n. Christophe Laporte a commencé sa saison 2019 sur les mêmes bases qu’en 2018. A une différence - notable - près. En février, sur l’Etoile de Bessèges, le Garéoultai­s s’est d’abord imposé au sprint - sa spécialité - avant de dominer le contre-la-montre, avec une bosse, à Alès, devant des rouleurs comme Ludvigsson, ou Mollema. « J’avais déjà gagné des chronos mais sur le plat. Celui-là, je savais qu’il pouvait me convenir, même si la bosse était dure. Ça prouve que la forme était bonne », détaillait récemment le coureur de la Cofidis. « Je m’étais préparé pour marcher dès le début de saison, pour engranger de la confiance ». La préparatio­n hivernale a tout de suite porté ses fruits. Malheureus­ement, le sprinter a ensuite pris froid (sinusite) après Bessèges, et a dû stopper l’entraîneme­nt. Après un abandon sur le Tour d’Algarve, le Varois a repris la compétitio­n, pour la rentrée des classes en Belgique sur le Het Nieuwsblad (31e). « Il ne lui manquait pas grand-chose pour accompagne­r les meilleurs, assure Cédric Vasseur, son manager. On n’a pas voulu enchaîner deux jours de course (avec Kuurne), mais il sera à son meilleur niveau sur ParisNice ».

Vasseur : « Christophe est plus polyvalent que Nacer »

Dans la formation nordiste, tout le monde le souhaite. L’équipe a été dessinée autour

(*) du natif de La Seynesur-Mer. « On espère aussi bien figurer au général mais notre objectif principal, c’est de revenir avec une victoire d’étape et Christophe est notre meilleure chance », reprend Vasseur. Un manager qui a dû faire un choix entre Laporte et Bouhanni au moment de cocher les sept noms retenus pour la “Course au soleil”. « Cette année, nous sommes invités sur Tirreno et c’est une aubaine d’avoir deux sprinters comme ça, développe Vasseur. Nacer a déjà brillé en Italie, notamment sur le Giro et

je pense que le parcours de Paris-Nice convient davantage à Christophe. Il est un peu moins rapide dans l’emballage, mais plus polyvalent et sur Paris-Nice, la polyvalenc­e compte. La première étape semble taillée pour les purs sprinters et ça sera difficile de lutter face à Groenewege­n. Ensuite, les trois étapes suivantes, il y aura du vent et des bordures. Et ça Christophe maîtrise ». A 26 ans et avec déjà cinq saisons profession­nelles dans les jambes, l’ancien coureur du VS Hyérois est devenu une référence mondiale dans le monde du sprint. « Que ce soit en course ou à l’entraîneme­nt, je me sens plus fort que l’an passé.

Pas que sur les sprints, mais d’une manière générale, je sens que je progresse d’année en année ». Ce qu’il va devoir démontrer sur la route. Car à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 14 avril, date de Paris-Roubaix, Laporte va disputer le mois le plus important de sa saison, avec Paris-Nice, Milan-Sanremo, Gand-Wevelgem, A Travers les Flandres, Tour des Flandres, Paris-Roubaix. « Tous les week-ends seront importants pendant un mois », ne cache pas le coureur. Ça commence aujourd’hui. La sélection : Nicolas Edet, Jesper Hansen, Christophe Laporte, Mathias Le Turnier, Geoffrey Soupe, Pierre-Luc Périchon et Bert Van Lerberghe.

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(Photo Dylan Meiffret) Christophe Laporte va se confronter aux meilleurs sprinters du monde.

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