Var-Matin (Grand Toulon)

Fortissimo, Alaphilipp­e !

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Impression­nant de maîtrise tout au long de la course, Julian Alaphilipp­e (Deceuninck- Quick Step) a dompté les chemins de terre de la Toscane et remporté hier à Sienne les Strade Bianche. Alors qu’il participai­t pour la première fois à cette épreuve, Alaphilipp­e a devancé de quelques mètres le Danois Jakob Fuglsang (Astana) sur la Piazza del Campo. Comme l’année dernière, le Belge Wout Van Aert (Team Jumbo-Visma) a pris la troisième place. « Ça n’est pas facile d’être le favori d’une course que tu ne connais pas. Ces derniers jours, je voyais mon nom partout alors que je n’étais jamais venu. On a pris nos responsabi­lités, l’équipe et moi. C’est une grande satisfacti­on d’avoir gagné cette magnifique course et de l’avoir fait de cette manière », a déclaré le Français en conférence de presse, après cette course disputée avec une sérénité désarmante. Dans la terrible montée finale de Santa Caterina, dans le coeur de la vieille ville de Sienne, il a ainsi contrôlé avec sang-froid l’attaque de Fuglsang avant de contrer sans pitié le Danois et de triompher dans le décor sublime du Campo de la ville toscane. « On s’est bien entendus mais j’ai senti dans le dernier secteur que les jambes étaient lourdes et que lui était peutêtre un peu plus frais. J’ai dû courir avec ma tête, il fallait être malin et c’est ce que je pense avoir bien réussi à faire », a ajouté le meilleur grimpeur du Tour de France 2018.

Attendu à Tirreno

Sous le soleil et dans la poussière blanche soulevée au passage des coureurs sur les « sterrati », les chemins de terre et de gravier qui ont fait la légende de l’épreuve, Alaphilipp­e a toujours couru devant, bien soutenu par une forte équipe Deceuninck-Quick Step. À 35 km de l’arrivée, l’échappée matinale a été reprise et la grande explicatio­n a débuté sur les 11 km de terre du secteur 8 qui porte le nom de Fabian Cancellara, triple vainqueur de la course. Une quinzaine de coureurs se sont alors enfuis, parmi lesquels Alaphilipp­e, son équipier Zdenek Stybar, le champion olympique Greg Van Avermaet et le vainqueur sortant Tiesj Benoot. C’est ensuite Fuglsang, déjà, qui a forcé la décision, suivi facilement par le seul Alaphilipp­e. Au prix d’un gros effort, Van Aert est revenu sur les deux hommes, mais il n’a pas pu les accompagne­r longtemps sur les pentes les plus raides des derniers kilomètres. Vainqueur la saison dernière de la Flèche Wallonne et de la Classique de Saint-Sébastien, Alaphilipp­e continue donc, à 26 ans, de se forger un palmarès solide dans les classiques. Et dès la semaine prochaine il sera l’un des favoris de Tirreno-Adriatico, une course d’une semaine qui semble aussi dans ses cordes.

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(Photo AFP) Une magistrale démonstrat­ion de force signée Julian Alaphilipp­e.

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