Var-Matin (Grand Toulon)

Après le Débat, le débat sur le débat

Depuis lundi soir, le microcosme politique commente les conditions d’organisati­on du « Grand débat » proposé par la députée Cécile Muschotti. Elle répond aux critiques des maires

- P.-H. C.

Les maires de TPM ont fait leur effet, en tournant ostensible­ment le dos à François de Rugy, ministre de l’Environnem­ent, invité à participer à une séance du « Grand débat national », lundi soir à Toulon, par la députée Cécile Mushcotti (notre édition d’hier). Ils entendaien­t ainsi dénoncer les conditions d’organisati­on de la réunion, accusant la parlementa­ire LREM de faire la promotion de son mouvement au travers du « Grand débat ». Ils appuient leur raisonneme­nt sur le fait qu’elle n’avait pas annoncé le rendez-vous dans la presse et avait choisi les participan­ts parmi ses sympathisa­nts. Pour Cécile Muschotti, il s’agit d’un mauvais procès. « Je ne comprends pas l’attitude des maires et je trouve ça dommage. Hubert Falco et les maires de la Métropole n’ont pas voulu organiser de Grand débat. Moi, je voulais que Toulon puisse s’exprimer et bénéficier du dispositif. »

Qui était dans la salle ?

Concernant les accusation­s d’invitation­s sélectives pour se réunir entre proches de LREM, la députée oppose un « faux » tonitruant. « Il suffisait d’être dans la salle pour se rendre compte qu’il y avait des Gilets jaunes, des gens de La France insoumise ou de Debout la France. Il y avait aussi des représenta­nts d’associatio­ns comme L214 ». Elle précise au passage que les invitation­s ont été transmises aux personnes qui l’ont saisie en tant que député depuis le début de son mandat. « Je n’ai pas composé de panel. Sinon, je n’aurais sélectionn­é que des marcheurs et ils auraient posé des questions complaisan­tes au ministre. » Assurant qu’aucune question n’avait « été sélectionn­ée », elle précise avoir « respecté le principe du grand débat comme dans toutes les villes de France. » « C’est simplement que ces maires ne sont pas habitués au vrai débat », glisse acide la parlementa­ire.

Quelle place pour les maires ?

« Les maires ont reçu une invitation en bonne et due forme, promet par ailleurs Cécile Muschotti. J’ai même proposé à Hubert Falco de dire un mot d’accueil. Il avait d’ailleurs une place réservée à côté de moi. La chaise est restée vide. Jean-Pierre Giran avait aussi confirmé par mail sa venue et avait une place réservée. »

Pourquoi tant de discrétion ?

Enfin, concernant le manque de publicité autour du rendez-vous, la députée explique que c’est la préfecture qui était organisatr­ice de l’événement et a veillé à la sécurité du ministre. « Je n’avais pas l’autorisati­on de publier sur les réseaux sociaux ou dans la presse, mais depuis que j’avais eu confirmati­on de la date, j’en parlais lors de toutes mes rencontres sur le terrain ».

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(Photo Frank Muller)  personnes ont participé à la réunion lundi soir.

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