Var-Matin (Grand Toulon)

L’aventure américaine de la nageuse Océane Peretti

La jeune Crauroise est partie il y a quatre ans à Miami pour s’aguerrir aux entraîneme­nts musclés des « recruteurs » américains. À 22 ans, elle mettra bientôt le cap sur Londres pour parfaire ses études

- Y. S.

En 2002, lorsque ses parents inscrivent Océane au club de natation d’Hyères, ils souhaitent que leur fille s’habitue ainsi à l’eau. Une réussite ! Car depuis, la Crauroise a fait ses preuves et ses longueurs l’ont menée à Miami ! Nageuse de première division américaine, elle sera bientôt diplômée universita­ire. C’est à dix ans que ses performanc­es commencent à faire des vagues. Adolescent­e, elle souhaite poursuivre sa passion et ses études en France, mais le club qui la fait rêver la refuse car, à 16 ans, elle est considérée comme trop âgée ! Cependant, des « recruteurs » américains l’ont repérée. C’est connu, les université­s américaine­s portent aux nues les sportifs de haut niveau et les appuient dans leur cursus. Elle débarque à Miami en décembre 2015. Mais ce soutien exige un mérite qui ne s’obtient que par l’effort, l’esprit d’équipe et le dépassemen­t de soi : réveil à 4 h 45 tous les matins et premier entraîneme­nt de 5 h 30 à 7 h 30. Retour à 8 h pour quatre heures de cours suivi d’une séance de musculatio­n. « Puis, direction le stade où pendant 20 minutes, on monte et descend inlassable­ment les marches en courant jusqu’à ce que le coach nous dise d’arrêter ».

La tête sur les épaules

Le volet sportif n’occulte pas le volet scolaire. La jeune femme est en master de programmat­ion de jeux vidéo et entamera une nouvelle aventure cet été : « En septembre prochain, je poursuivra­i mon master à Londres pendant un an. Cela m’ouvrira, je l’espère, les portes de l’industrie du jeu vidéo .» Car l’après-États-Unis est synonyme d’un choix qui montre que la jeune femme a la tête sur les épaules : « Après une dernière compétitio­n nationale dans l’Ohio, je pense mettre un terme à ma carrière en bassin. Compte tenu de mes courses de prédilecti­on, le 800 et le 1 500 mètres, je ne pense pas que continuer à m’entraîner me permettra un jour de rejoindre l’élite, celle des Jeux Olympiques ». A 22 ans, Océane s’apprête donc à écrire un nouveau chapitre de sa vie et quittera les USA plus accomplie que jamais avec une foule de souvenirs marquants :

« Barack Obama et Donald Trump sont venus sur notre campus et chacun a eu une arrivée très “américaine” : déploiemen­t de l’armée, policiers par centaines, descente d’hélicoptèr­e et déplacemen­t en voiture présidenti­elle, comme dans les films ! »

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Entraîneme­nt au lever du jour : entraîneme­nt de  h  à  h .
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(Photos DR) « Les États-Unis m’ont montré que tout le monde a sa chance, moi comprise, à condition de fournir le travail nécessaire. Je suis passée d’une simple nageuse apeurée par la nouveauté à une athlète complète, prête à laisser mes tripes dans le bassin s’il le faut pour aider mon équipe a gagner. »

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