Webb, master ès confiances
Dispensé d’entraînement hier à cause d’un début d’angine, le demi de mêlée gallois sera bien opérationnel ce week-end pour affronter les Montpelliérains. Avec l’espoir de l’emporter
Le doute, Rhys Webb ne connaît pas. Les pieds ancrés sur le terrain et la tête tournée vers ses espoirs d’avenir, le demi de mêlée assure et rassure. À 30 ans, l’international gallois a les yeux rivés vers cette fin de saison qu’on pourrait croire longue et qui, pour lui, est rêvée… ou presque. Dispensé d’entraînement (il a été finalement délocalisé au Cosec à La Valette et s’est déroulé à huis clos en fin de matinée) à cause d’une toux récalcitrante, le « 9 » toulonnais se montre parfois étonnant par son optimisme affiché et revendiqué.
La part des choses
Hier midi, à la fin d’un entretien convivial, nous l’interrogions sur cette fin de saison qui risque fort d’être languissante. Et le joueur aux trente sélections, avec un naturel déconcertant, de lâcher, sûr de son fait : « Mes espoirs pour cette saison, c’est bien évidemment de décrocher une place dans le Top 6. Et de ponctuer avec aplomb : Pour cela, il suffit de tout gagner ». Rien de moins. Face à un tel enthousiasme teinté d’une réelle conviction, il paraît difficile de lui objecter le retard pris sur les équipes de tête. Il ne l’entendrait pas. Le Gallois qui, certifie-t-il, sera toulonnais la saison prochaine comme le stipule son contrat, fait la part des choses entre son travail - ici, à Toulon - et sa petite famille - repartie au Pays de Galles au début de la nouvelle année faute de s’être adaptée à la vie du coin. « Avec ma femme, nous avons pris la meilleure solution pour l’un de nos enfants qui connaissait des difficultés. Ceci dit, mon job est ici, à Toulon. Je m’entraîne dur et après j’ai besoin de récupérer et de dormir. J’ai la chance d’évoluer dans un des meilleurs clubs européens même si jusqu’à présent, ça ne s’est pas trop bien passé. Mais comme je vous l’ai déjà dit, la saison est loin d’être terminée ».
Plus dur que contre Perpignan
À commencer ce samedi par la venue de Montpellier que le RCT affrontera pour la quatrième fois de la saison. « Les Montpelliérains nous les connaissons bien. Ils ont gagné par deux fois chez eux (match aller en championnat et match retour de la Champions Cup). À nous de faire le nécessaire pour ce match retour. Le MHR connaît sensiblement les mêmes problèmes que nous. Cette formation compte de très bons joueurs. On sait le challenge qui nous attend. A nous de le relever, sachant que pour l’emporter ce sera encore plus dur qu’à Perpignan, il y a quinze jours ». Ceci dit en toute confiance.