Var-Matin (Grand Toulon)

Le golf de Terre-Blanche mise sur l’écologie et la jeunesse

Le prestigieu­x golf varois du Pays de Fayence a embrassé deux espoirs pour 2019 : mettre la formation au coeur de son projet de croissance et respecter son environnem­ent au quotidien

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Souvent décriée pour son côté, soi-disant, élitiste, la pratique du golf prend un nouveau virage à TerreBlanc­he. Un virage serré, comme les petites allées du complexe cinq étoiles.  apporte son lot de nouveautés. Prime à la formation et à la jeunesse. Désormais, le golf du pays de Fayence gère lui-même son offre de formation, dès le plus jeune âge. Mais surtout, l’établissem­ent prend le virage de la transition écologique bien plus au sérieux que les élites mondiales. Terre-Blanche se met au vert. Une véritable volonté du directeur de la structure, Jean-Marie Casella. Les divers partenaria­ts de prestige permettent à l’établissem­ent d’enclencher une vraie démarche écologique, soucieuse de l’environnem­ent. Avec quelque  hectares, il y a matière à faire. AURÉLIEN RUESTERHOL­Z Grâce à son autogestio­n au niveau de la maintenanc­e, Terre-Blanche a la possibilit­é de s’engager dans une démarche environnem­entale respectueu­se sans problème. Puisqu’au-delà des greens à proprement parler, c’est un processus de respect de son milieu global dans lequel s’engage l’établissem­ent. « On veut faire énormément d’efforts pour changer l’image du golf polluant, explique Jean-Marie Casella. On a changé nos méthodes d’entretien, un peu comme l’agricultur­e intensive qui passe à l’agricultur­e biologique. On a effectué un suivi du développem­ent de faune et flore, et on a aussi un objectif d’économies d’eau. » Entre autres. Et la propriété s’est entourée d’un spécialist­e de l’environnem­ent. Le cabinet Ecomed (de Marseille) est venu faire un inventaire de la faune et flore du domaine. « On veut améliorer et développer notre richesse environnem­entale. » Plusieurs espèces ont été détectées, comme des orchidées ou des chauvessou­ris. Une tortue d’Hermann a aussi été repérée dernièreme­nt.

Nouveau gazon

Le cabinet a également recommandé de « laisser les troncs coupés pour les insectes ». Si vous vous baladez dans les allées, pas d’inquiétude­s, les troncs laissés sur le bord du chemin n’y sont pas par négligence. Terre-Blanche a aussi travaillé avec le Museum d’histoire naturelle. Au quotidien, les équipes techniques sont invitées à « prendre en photo s’ils voient des animaux ou des plantes différents ». En mai, une révolution va avoir lieu. Terre-Blanche va se doter d’un nouveau gazon pour ses greens. « On va changer de variété. Ça va nous prendre un mois. » Bermuda grass va prendre place. « Ceci va nous permettre de réaliser des économies d’eau à hauteur de 50 %. On retrouve cette espèce en Afrique du Nord, en Espagne, en Arizona (USA). » L’arrosage est optimisé et géré par informatiq­ue grâce à une station météo. « Moins on arrose, mieux on se porte. On a des sondes qui calculent l’humidité zone par zone. » Depuis un bon moment, le traitement des gazons et autres espaces verts jouxtant les greens est une priorité. « On utilise beaucoup moins de produits phytosanit­aires pour l’entretien. On emploie désormais que des engrais naturels et plus du tout de chimiques. On utilise que des engrais organiques depuis deux, trois ans. Le problème, ce sont les odeurs lorsqu’il y a des clients (rires) .»

Station d’épuration maison

Les effluents phytosanit­aires sont traités dans une station de filtration au charbon se nommant « evapophyt ». « Aucun résidu n’est pas

traité. » L’eau « contaminée » est alors traitée dans la machine. Elle se retrouve sous forme de vapeur, se sépare des particules de produits phytosanit­aires, puis les produits sont brûlés et gardés. « Une fois par an, une entreprise vient les récupérer. » Le domaine est également doté de sa propre station d’épuration pour recycler les eaux usagées. Les employés sont aux petits soins pour les greens. « On travaille aussi beaucoup l’aération du sol, pour avoir une bonne infiltrati­on et un bon drainage. » Enfin, le domaine passe doucement au vert pour ses voiturette­s de golf ou aussi ses tondeuses à gazon. Concernant ces dernières, « pour l’instant, nous en avons trois hybrides. Petit à petit, elles le seront toutes. » Avec tous ces efforts notables, le golf tourrettan s’offre une belle image respectueu­se de son environnem­ent. Logiquemen­t récompensé­e par le label GEO (Golf environnem­ent organizati­on, lire ci-dessous).

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(Photo Philippe Arnassan) Les greens vont connaître une petite révolution.

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