... et des moustiques qui se mettraient à piquer l’hiver
Parmi les espèces nuisibles dont la prolifération est liée de près ou de loin au réchauffement climatique, il y a finalement l’embarras du choix, de la méduse aux chenilles processionnaires. Mais pour cette fois, parlons des moustiques, une autre spécialité locale. Du côté de Hyères, on en connaît un rayon sur la question, avec notamment « des seuils de nuisance intolérables atteints l’an dernier », rappelle-t-on en mairie, qu’il s’agisse du moustique du marais ou du méchant tigre, d’ailleurs. Pour autant, la prolifération de l’insecte est-elle directement liée à la hausse du mercure ? « Oui, mais pas que… »Carsile moustique adore les températures douces, qu’il s’agisse de l’air ou de l’eau, ainsi que l’ensoleillement, il lui faut aussi de l’eau pour pondre. Néanmoins, cet hiver, les équipes de démoustication de la mairie sont à pied d’oeuvre depuis février pour s’attaquer, avec des produits écologiques, aux larves avant qu’elles n’éclosent. Un mois et demi plus tôt que d’habitude ! Il faut dire que l’hiver particulièrement doux a limité la période d’hibernation de la bête (diapause). Les scientifiques du GREC (groupe régional d’experts sur le climat en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur) estiment même que « le scénario intermédiaire, à l’horizon , entraîne l’allongement de la période d’activité du moustique des marais, qui serait à la fois plus précoce de jours et plus tardive de jours. » Autre conséquence du réchauffement climatique : il n’y a pas que le moustique qui se découvre… il y a l’homme aussi. « L’augmentation des températures allongerait la période d’activité des moustiques, mais aussi la période de vie en plein air des êtres humains, ce qui les exposerait de ce fait à un temps de nuisance accru. » Élémentaire…